La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a souligné l'importance de la mise en place d'une politique monétaire suffisamment restrictive pour faire face aux taux élevés de l'inflation dans la zone euro.
"Nous sommes déterminés à ramener au plus tôt l’inflation au niveau de notre objectif de 2% et, pour ce faire, nous avons besoin d’une politique monétaire suffisamment restrictive, en termes de niveau et de durée", a indiqué Lagarde dans une interview accordée au journal "Le Figaro".
"L'inflation baisse sans équivoque. Nous étions à 10,6% en octobre 2022 et sommes revenus à 5,5% en juin", a fait savoir la présidente de l’institution monétaire, notant que le taux d'inflation diminue notamment en raison de la baisse des prix de l’énergie.
"Nous avons couvert beaucoup de terrain et beaucoup avancé dans ce combat contre l'inflation. On se rapproche du but. On ne saura si on est arrivé à ce but - une cible d’inflation à moyen terme de 2% - que grâce aux données économiques et financières. Et nous agirons en fonction de notre analyse de ces données", a-t-elle relevé.
D'après elle, la politique monétaire a commencé à produire ses effets pour faire diminuer l'inflation, notant qu'il y aura peut-être une nouvelle augmentation des taux directeurs de la Banque ou peut-être une pause pour juguler cette inflation.
"Nous sommes dans un climat d'incertitude et réexaminerons la situation et notre action à chacune de nos réunions successives", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Lagarde a fait observer que la situation des banques de la zone euro s'est considérablement renforcée depuis la crise financière de 2008, dans la mesure où les ratios de capitaux propres sont nettement plus élevés.