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Elles souffrent, les Marocaines

La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes est presque passé inaperçue au Maroc.

Célébrée le 25 novembre de chaque année, elle a pour principal objectif de réveiller les consciences sur la nécessité de lutter contre la violence à l’encontre des femmes et des enfants et assurer une prise en charge de qualité pour les victimes.

Au Maroc, au regard des statistiques, il y a pourtant de quoi se mobiliser.

En effet, environ 15% des femmes non célibataires âgées de 15 à 49 ans ont subi un acte de violence durant les 12 derniers mois, a indiqué mardi le ministre de la Santé, Anass Doukkali, citant l'Enquête nationale sur la population et la santé de la famille (ENPSF 2018).

"Cette violence touche essentiellement les femmes mariées âgées de 34 à 49 ans (13,4%) : 17% en milieu urbain contre 11,9% en milieu rural", indique-t-il.

En termes de répartition géographique, la prévalence la plus élevée est enregistrée au niveau de la région Casablanca-Settat (22,5%), suivie de la région Rabat-Salé-Kénitra (17,1%).

Par typologie, c’est la violence psychique, y compris verbale, qui prédomine avec un taux de 95,8%, suivie de la violence physique (20,2%) et la violence sexuelle (4,2%). 

Entre 2012 et 2017, plus de 80.000 femmes victimes de violences physiques et sexuelles ont été prises en charge sur les plans médical, médicolégal et médicosocial.

Face à ces violences, le gouvernement a réagi. Il a mis en place en 2017 un programme national de la santé pour la prise en charge des femmes et des enfants victimes de violence a été mis en place.

Ce programme ciblera, dans le cadre du plan 2025, l’amélioration de la qualité de prise en charge des victimes en tant qu’axe d’intervention prioritaire.

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