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Les "poulets" jouent la transparence

 

Poulets. C’est ainsi que l’on qualifie ceux qui sont chargés de veiller sur notre sécurité.

Un nom peu conventionnel et pourtant très populaire. Presqu’autant que le mot flic.

Nos poulets sont à l‘honneur en ce moment.

Il est ainsi donné aux Marocains de voyager au cœur du «poulailler» géant qu’est l’institution policière pendant quelques jours.

Le coup d'envoi de la 3ème édition des journées portes ouvertes de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a été en effet donné mercredi, à l'espace Malabata à Tanger, sous le thème "Servir le citoyen, honneur et responsabilité".

Sans aucun doute, une plongée au cœur de l’appareil sécuritaire permet de mieux comprendre sa manière de travailler, de lever certains a priori et, surtout, de se rendre compte de tout ce que ces hommes et femmes font et endurent pour garantir la sécurité des Marocains.

On leur fait souvent la fête, à nos poulets. A tort ou à raison d’ailleurs.

Mais l’on a le plus souvent tendance à appuyer là où ça fait mal, en mettant la loupe notamment sur les affaires d’abus de pouvoir, de corruption, etc.

Cela fait évidemment sensation lorsqu’un agent d’autorité est épinglé !

Mais gardons-nous quand même de prendre des raccourcis hasardeux pour les qualifier de «tous pourris» !

Des brebis galeuses, il y en a dans toutes les professions.

Malheureusement, souvent, les agissements répréhensibles d’une minorité noient l’intégrité et le sens des valeurs et de la responsabilité de la majorité, discréditant ainsi toute une profession.

Sachons ainsi, par moments, prendre du recul pour mettre en lumière tout ce que font nos poulets pour ce pays : les luttes contre l’insécurité, le crime organisé, le terrorisme, les trafics en tous genres…

Et au sein même de cette corporation, la lutte contre les dérives et autres manquements est devenue une priorité. Sur ce registre, la DGSN joue la transparence à fond.

D’ailleurs, le 30 septembre, elle a communiqué à propos de deux policiers relevant de la brigade des motards de la préfecture de police de Rabat qui ont été arrêtés pour une affaire de corruption et de chantage.

Mieux encore, la DGSN s’est dotée d’un code de conduite du personnel de la sûreté nationale car, pour elle, la moralisation est un pilier de la stratégie sécuritaire.

Pour le commissaire divisionnaire Mohamed Abiad, chef de la division du contrôle, des études et de l'audit à l'Inspection générale de la DGSN, l'ambition est de garantir un service sécuritaire de qualité, favoriser la confiance des citoyens dans l'appareil sécuritaire, rehausser le moral des fonctionnaires et prévenir les punitions disciplinaires et les risques de déviation, de corruption ou d'exploitation à mauvais escient de la fonction.

Ce travail de fond, qui doit cependant être permanent, permettra certainement, in fine, aux citoyens d’avoir une perception bien plus positive de ceux qui assurent leur sécurité au quotidien.






 

DGSN

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