Près de trois ans après le début de la pandémie, l’inclusion économique et financière est devenue un outil de politique publique indispensable. Face à la hausse du chômage et des inégalités, la formation, l'entrepreneuriat et l’insertion sociale et financière sont des leviers essentiels à une croissance durable.
C’est le constat partagé, le jeudi 15 septembre 2022, lors d’un webinaire organisé par la Britcham.
«Le programme Awrach a créé 60.000 emplois ». C’est par cette annonce que Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a débuté son intervention au début de webinaire.
Créé il y a 8 mois, le programme Awrach destiné aux personnes ayant perdu leurs emplois durant la crise Covid est en bon chemin.
Il vise la création de 250.000 emplois d’ici 2 ans. Mais l’inclusion économique est un sujet « complexe » qui touche «à la formation, l’entreprenariat, le social», rappelle Sekkouri. 70 mesures en cours pour l'inclusion économique Au total, 70 mesures sont en cours de déploiement ou d’études. Parmi elles : un Small Business For Jobs destiné aux TPME, une révision du statut d'auto-entrepreneur ou encore une refonte de l’apprentissage. « Nous voulons créer une véritable école de la deuxième chance », affirme le ministre de tutelle.
De son côté, Noureddine Benkalil, secrétaire général du ministère de l’inclusion économique a rappelé l’objectif du Nouveau modèle de développement : doubler le PIB par habitant d’ici 2035.
«Cela se fera par plus d’insertion et donc davantage d’inclusion économique et financière». Parmi les outils en cours de déploiement : un système de gouvernance régionale et locale de l’inclusion économique ou encore la charte de l’investissement. Cette dernière va notamment jouer un rôle dans la réduction des disparités territoriales.
«Des primes à l’investissement seront accordées pour ceux qui investissent dans certains types de territoires », affirme Benkhalil. La banque doit devenir data driver pour faciliter l'inclusion Du côté de l’inclusion financière, Asmae Hajjami, directeur général de Société Générale Maroc, a rappelé le rôle fondateur de la stratégie nationale d’inclusion financière.
Lancée en 2016, elle vise la réduction des disparités en termes d’accès et utilisation des services financiers. Parmi les leviers d’action : le digital.
«La banque de demain sera résolument tournée vers le mobile pour devenir une banque data driver », a-t-elle déclaré. Enfin, Youssef Guerraoui Filali, président du Centre marocain de la gouvernance et du management a appelé à revoir le statut des TPE et faciliter davantage l’obtention de crédits pour des porteurs de projets.