Le projet sera réalisé par l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique.
Trois villes sont ciblées, à savoir Tanger, Rabat et Casablanca.
Le Maroc avance doucement et sûrement dans son grand chantier de «verdissement» de son secteur du transport, responsable de 20% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
En plus du ministère du Transport et de la Logistique, de la CGEM, de l’ONEE, de la Fédération de l’énergie, du tandem Iresen/Schneider Electric et de certaines stations-services, un nouvel acteur s’implique dans le chantier.
Il s’agit de l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (Apime), qui vient d’annoncer le déploiement prochain de 2.500 nouvelles bornes de recharge pour véhicules électriques, sur trois ans, c’est-à-dire d’ici 2026. Ces installations auront lieu dans trois principales villes marocaines, notamment Tanger, Rabat et Casablanca.
L’objectif de l’Apime, qui a été créée récemment, est de « favoriser l’importation massive de voitures électriques, ce qui permettra de faire du Maroc un pays exemplaire dans la mobilité durable en Afrique».
Des bornes 100% marocaines ou importées ?
Rien n’a encore filtré sur la ou les marques de borne de recharge qui seront effectivement installées. S’agira-t-il du ISmart, la borne de recharge 100% marocaine, fruit d’un projet de recherche développé à la demande d’industriels du secteur automobile par le Green Energy Park, la plateforme de recherche conjointement mise en place par l’Iresen et l’UM6P, ou de marques importées ? Pas encore de réponse !
Ce qui est par contre sûr, c’est que l’initiative de l’Apime est soutenue par la Fenelec et l’ONEE, qui vient de se doter d’un plan directeur national sur la mobilité électrique.
L’étude, qui a été livrée au courant du 3ème trimestre 2022, est principalement axée sur le dimensionnement idoine à opérer sur «le système productif de l’énergie électrique, le réseau électrique, le cadre réglementaire (tarification, commercialisation…) et les infrastructures de recharge nécessaires pour promouvoir et développer la mobilité électrique, en vue d’assurer un maximum d’accessibilité et d’interopérabilité».
Contre toute attente, l’étude est même allée au-delà du domaine de prédilection de l’ONEE, à savoir la production et la distribution d’électricité. En effet, le groupement BIP/EMC, qui l’a réalisée, a également livré un état des lieux détaillé du secteur de la mobilité électrique dans le Royaume, à travers plusieurs diagnostics.
Un premier qui porte sur le parc des véhicules thermiques en circulation par catégories et usages ainsi que leurs parts respectives dans la consommation de produits pétroliers, d’émission de GES et de pollution de l’air.
Un second diagnostic sur le parc des véhicules électriques en circulation ainsi que sur les infrastructures de recharge en service.
Un troisième diagnostic sur le parc des véhicules hybrides et des technologies disponibles et potentiellement accessibles.