Le PDG de l'Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen), Mustapha Bakkoury, a pris part, mercredi au siège de l’ONU à New York, à une réunion sur l’accélération des investissements dans les énergies propres en Afrique pour soutenir l’action pour le climat, à l’occasion du Forum politique de haut niveau des Nations-Unies pour le développement durable (FPHN).
Cette rencontre, organisée par la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), a réuni des ministres et responsables africains du secteur de l’énergie et des finances ainsi que des parties prenantes clés.
Objectif : explorer des solutions innovantes pour accélérer les investissements à long terme dans les énergies propres en Afrique et identifier des projets spécifiques d’investissement d’impact dans le continent.
La réunion a ainsi permis d’engager une discussion pour identifier un ensemble de projets d’énergies renouvelables en Afrique qui pourraient être soutenus par l’initiative "Obligation ODD7" de la CEA.
Ce qui contribuera à l’action climatique du Sommet sur l’action pour le climat convoqué par le Secrétaire général de l’ONU en septembre prochain, et du Forum sur le financement du développement qui se tiendra durant la même période.
L’initiative "Obligation ODD7" envisage la collaboration entre les institutions financières panafricaines et les institutions financières mondiales pour l’émission des obligations sur les marchés internationaux financiers et l’utilisation des revenus de ces obligations pour octroyer des prêts aux sociétés investissant dans le secteur de l’électricité en Afrique, en particulier celles engagées dans les projets de partenariat public-privé pour la production d’électricité à partir des ressources renouvelables.
Intervenant à cette occasion, Bakkoury a souligné le besoin d’une transition énergétique au niveau du continent africain, qui résulterait d’une nouvelle stratégie énergétique compétitive.
Pour le PDG de Masen, la compétitivité énergétique devrait être basée sur un nouveau mix durable, dans le sens où il n’existe pas de contradiction entre développement et préservation de l’environnement.
Au niveau financier, a noté Bakkoury, il est important de chercher les montages les plus adaptés pour fournir les capitaux nécessaires, mais aussi de tenir compte de la particularité et de la durée des projets d’énergie renouvelable qui nécessitent des capitaux conséquents et qui s’inscrivent sur le long terme.
De son côté, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique, Vera Songwe, a souligné l’engagement de la CEA à œuvrer avec les pays africains pour amorcer la transition vers les énergies vertes et renouvelables.
Elle a, par ailleurs, déploré le fait que près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité en Afrique, en soulignant l’urgence de remédier à cette problématique qui impacte négativement d’autres secteurs clés liés à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).■