(photo Reuters)
L'année 2017 a été la plus coûteuse jamais observée en ce qui concerne les incidents météorologiques et climatiques extrêmes. Et la situation ne s'arrange pas cette année, révèle jeudi un rapport des Nations-unies.
Les pertes totales liées à des catastrophes survenues l'an dernier ont été évaluées à plus de 320 milliards de dollars, précise le document publié à Genève en citant une étude du réassureur allemand Munich Re.
Depuis début janvier, "l'Arctique a enregistré des températures anormalement élevées", fait observer le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, qui a présenté la "Déclaration sur l'état du climat mondial en 2017".
Cette évolution a été observée "alors que les zones très peuplées de l'hémisphère Nord étaient aux prises avec un froid glacial et des tempêtes hivernales dévastatrices".
Du côté sud du globe, l'Australie et l'Argentine ont été touchées par des vagues de chaleur intense. De même, la sécheresse et des pénuries d'eau ont frappé de plein fouet une partie de l'Afrique.
D'après l'agence onusienne, une augmentation de 1 °C de la température réduirait sensiblement le taux de croissance économique de nombreux pays à faible revenu.
L'OMM rappelle que 2017 a été la troisième année la plus chaude, la première sans les années marquées par un épisode El Niño. La température moyenne avait dépassé de 1,1°C celle de l'époque préindustrielle.
Les trois dernières années ont été les plus chaudes dans l'histoire de la météorologie et les phénomènes observés actuellement en Australie, dans l'Arctique ou en Afrique du Sud, tendent à placer 2018 sur une même trajectoire.
"Le début 2018 a continué là où 2017 s'était terminée, avec des épisodes météo extrêmes qui coûtent des vies et détruisent des moyens de subsistance", alerte Taalas.■