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Hausse des taux : les PMA asphyxiés par le poids de leur dette

Hausse des taux : les PMA asphyxiés par le poids de leur dette

Alors que les pays développés s'interrogent sur les conséquences à long terme de la hausse des taux opérée par les Banques centrales depuis l'été 2022, les pays pauvres se préparent, eux, au pire.

Pandémie, guerre en Ukraine, crise alimentaire, négligence des riches : une cinquantaine de pays en développement sont surendettés. Une dette qui, avec la hausse des taux d'intérêt, les rapproche encore plus de la catastrophe, c'est-à-dire du défaut de paiement. Environ 15% des pays à faible revenu sont en situation de «surendettement», selon le FMI. Un nombre record de 349 millions de personnes dans 79 pays sont ainsi confrontées à une «insécurité alimentaire aiguë», a écrit l'institution basée à Washington. Or, certains pays dépensent déjà 20% de leur budget pour rembourser les intérêts de leur dette, selon l'ONU.

Selon une étude du PNUD parue le mois dernier, «52 pays sont soit surendettés, soit au bord du surendettement et potentiellement en défaut de paiement». Et 25 de ces 52 pays utilisent «un cinquième du budget de leur gouvernement pour payer les intérêts de leur dette. Ce qui n’est pas tenable». 
Ces économies «ne comptent que pour 3% de la dette mondiale, ce qui explique pourquoi les marchés ne s'en préoccupent pas autant qu'ils le devraient, mais elles représentent 40% des pauvres dans le monde et un sixième de la population mondiale».

Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président du Timor-Oriental, ont dénoncé «l'extrême insensibilité des taux d'intérêt de rapaces». La dette des PMA a plus que quadruplé en une décennie pour atteindre 50 milliards de dollars en 2021.

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