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L'ouverture du sommet a été marquée par l’intervention de Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, qui a souligné l'importance de l’intelligence artificielle dans la stratégie nationale Digital Morocco 2030. «L’IA représente une opportunité sans précédent pour positionner le Maroc en leader numérique sur le continent. En investissant dans cette technologie, nous optimisons nos services publics et soutenons la croissance des startups, tout en attirant des entreprises internationales», a-t-elle déclaré. Mezzour a également mis l'accent sur l’augmentation des diplômés dans les filières numériques, une priorité pour renforcer les compétences locales et faire face aux défis de la transformation digitale. En effet, le pays vise à former 22.500 diplômés par an d'ici 2027, une ambition soutenue par la création de 144 nouvelles filières numériques.

Abdelatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a de son côté insisté sur l’importance des compétences numériques pour l’avenir de l’Afrique. «Nous vivons une période de transformation majeure. Le digital et l’IA offrent à notre jeunesse des opportunités exceptionnelles pour innover et se développer», a-t-il affirmé. Miraoui a par la suite appelé à faire de cette révolution numérique une chance pour valoriser le potentiel des jeunes africains et participer activement aux transformations mondiales. Cette perspective a été partagée par Youssef Cheikhi, président du GAM, qui a souligné la diversité des thématiques abordées lors de cette édition, allant du marketing digital à la cybersécurité en passant par le gaming et le sport. «Nous avons l'honneur d'accueillir des géants de l’industrie, tels qu'Amazon Web Services, Google, TikTok, et Microsoft, qui viennent partager leurs visions et expertises», a-t-il déclaré.

Cette première journée de la 6ème édition de l’African digital summit a vu la signature de plusieurs accords importants entre le GAM et des acteurs nationaux et internationaux. Ces partenariats, notamment avec l’AUSIM, l'Advertising Business Group ou encore la Fondation Jadara, visent à renforcer la collaboration entre les différentes parties prenantes de l’écosystème digital marocain. 

Le sport, un catalyseur de croissance pour le marketing digital

L’un des panels phares de la journée, intitulé «Harnessing the power of sports marketing: Insights from top global leaders», a vu des experts débattre des stratégies pour faire du sport un moteur de croissance pour les marques. Ce panel a notamment été marqué par l’intervention d’Iris Diaz, directrice Marque et Marketing de la FIFA. Iris Diaz a mis en lumière le potentiel de la Coupe du monde 2026, qui se déroulera dans 16 villes et inclura 48 matchs, pour les marques cherchant à s’implanter dans le digital. «La diversité culturelle des pays hôtes sera reflétée à travers du contenu authentique et multilingue», a-t-elle affirmé. L’intervenante a également évoqué la Coupe du monde 2030, prévue au Maroc, en Espagne et au Portugal, encourageant les marques à adopter une approche inclusive pour maximiser leur impact. Et de noter que le Maroc a déjà commencé à mobiliser ses ressources pour faire de cet événement un succès.

Adil Barii, directeur de la Communication de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a, quant à lui, présenté les stratégies de la FRMF pour renforcer l’image du football marocain à l'international, notamment à travers des initiatives en sponsoring et merchandising digital, ainsi que des campagnes sur les réseaux sociaux. Il a également mis l’accent sur l’importance du football féminin, expliquant que la Fédération soutient la création de sections féminines et promeut la formation des joueuses.

Dans la même veine, Nadia Rahim, directrice Marque et Marketing chez inwi, a souligné l'importance de créer une véritable valeur ajoutée pour le consommateur et pour l'écosystème footballistique, rappelant que inwi a été la première marque à lancer une campagne publicitaire majeure en soutien à l'équipe nationale féminine de football. Rahim a également mis en avant l'implication de inwi dans le soutien aux startups, notamment en collaboration avec des universités comme l'Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), pour incuber et accélérer les solutions technologiques destinées à la gestion des événements sportifs.

Dans un deuxième panel, Luc Durant, Directeur général d’Ipsos Maroc, a exposé les priorités des annonceurs marocains dans un environnement de plus en plus digitalisé. Selon lui, les annonceurs privilégient les réseaux sociaux, utilisés par près de 100% d’entre eux, et misent sur la e-réputation et l’image de marque pour conquérir et fidéliser les clients. 

Amine Bennis, CEO de Tribal Worldwide Maroc, a, pour sa part, insisté sur l’importance de l’intelligence artificielle pour optimiser les stratégies marketing tout en soulignant la nécessité pour les équipes de suivre une formation continue pour rester compétitives dans ce secteur en perpétuelle évolution. «Face à des ressources et des budgets limités, les annonceurs doivent arbitrer entre l'efficacité, qui consiste à créer des récits percutants et à susciter des émotions pour influencer les parts de marché; et l'efficience, qui met l'accent sur l'optimisation des ressources disponibles et la maximisation du retour sur investissement pour chaque Dirham dépensé», a-t-il précisé. 

La première journée de l’African digital summit 2024 a ainsi permis d’ouvrir des perspectives nouvelles sur l’intégration de l’intelligence artificielle et du digital dans le développement économique de l’Afrique. Avec des échanges riches et des interventions d’experts de renom, cet événement dont les travaux seront clôturés ce mercredi s’impose comme une plateforme incontournable pour penser et construire l’avenir numérique du continent.