La communauté des affaires et les journalistes apprécient certainement à sa juste valeur tous les efforts fournis ces dernières années par la Banque centrale en matière de communication et de transparence. Ils apprécient en particulier le franc-parler du gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, et ses coups de gueule spectaculaires.
Sauf que, parfois, la Banque centrale nous laisse un peu sur notre faim. C’est le cas lorsque l’on parcourt son dernier rapport annuel sur la supervision bancaire, publié ce jeudi. On y lit notamment que «les établissements assujettis au contrôle de Bank Al-Maghrib ont été engagés à entreprendre des actions correctrices face aux constats relevés à travers les contrôles sur place et sur pièces. Un suivi régulier de la mise en œuvre, dans les délais fixés, des mesures de redressement est effectué à distance sur la base des mises au point transmises par les établissements ou, dans certains cas, par le biais de vérifications sur place».
En cela, en 2016, BAM a prononcé 11 sanctions disciplinaires à l’encontre de 2 banques, 3 sociétés de financement, 5 associations de micro-crédit et une société de transfert de fonds. En outre, 2 sanctions pécuniaires ont été infligées à l’encontre de deux banques et ce, pour non-respect des exigences réglementaires.
BAM aurait pu aller au bout de sa logique de transparence et donner le nom des établissements… qui ont manqué de discipline (financière) et les montants des sanctions pécuniaires infligées. Pour deux raisons :
Sur ce registre, l’Autorité marocaine du marché des capitaux marque un point. Elle, au moins, dans son rapport annuel, ne fait pas mystère des noms des intervenants sur le marché boursier en infraction, encore moins des amendes qui leur sont infligées, même si ces dernières sont parfois dérisoires. Mais bon, que voulez-vous, nul n’est parfait.■
D. W.