L'avionneur américain Boeing et l'équipementier français Safran ont annoncé lundi la création d'une joint-venture spécialisée dans la conception, la fabrication et les services de groupes auxiliaires de puissance (GAP).
Les GAP sont des moteurs qui servent principalement à démarrer les moteurs principaux et alimenter les systèmes de bord au sol et, si nécessaire, en vol, indique un communiqué de Boeing.
L'accord établira une relation importante entre deux des plus grandes entreprises aérospatiales du monde pour travailler ensemble sur des produits et des capacités de service étendues au profit des clients et de l'industrie dans son ensemble.
Les deux sociétés auront une participation de 50% dans le partenariat, qui sera basé aux États-Unis. L'achèvement de la transaction est soumis aux conditions habituelles, y compris l'autorisation réglementaire et antitrust, précise la même source, notant que l'opération devrait être finalisée au second semestre de 2018.
"Ce partenariat stratégique s'appuiera sur les connaissances approfondies des clients et des avions de Boeing ainsi que sur l'expérience de Safran dans la conception et la production d'ensembles de propulsion complexes pour offrir des solutions de services innovantes et étendues à nos clients", a déclaré Stan Deal, président directeur général de Boeing Global Services.
Safran fournit actuellement une large gamme de composants aux programmes commerciaux et de défense de Boeing, notamment en tant que partenaire pour produire le moteur LEAP-1B de CFM (une joint-venture 50/50 entre Safran et General Electric) pour l'avion 737 MAX. Boeing et Safran sont également partenaires dans MATIS, une joint-venture à Casablanca, au Maroc, qui produit des produits de câblage pour plusieurs sociétés de cellules et de moteurs.
Cette nouvelle joint-venture "marquera une nouvelle étape dans le partenariat durable et fructueux entre Safran et Boeing et nous sommes extrêmement fiers de la confiance que Boeing a placée dans notre entreprise", a déclaré, pour sa part, Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, notant que le partenariat "n'aura pas d'incidence sur nos perspectives 2018, ni sur le retour de cash aux actionnaires de 2,3 milliards d'euros sur 18 à 24 mois".