La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a fait savoir mardi que 21.000 opérations de contrôle des prix ont été réalisées en 2022, concernant 300.000 points de vente, ayant permis de saisir 1.100 tonnes de produits avariés et de constater 12.000 infractions.
En réponse à une question sur "le contrôle des prix et l'approvisionnement du marché national en produits alimentaires de base" posée par le groupe Authenticité et modernité lors de la session de questions orales à la Chambre des conseillers, Fettah a relevé que la commission en charge des prix a inspecté en janvier dernier 17.000 points de vente et constaté 900 infractions.
En ce qui concerne l'approvisionnement des marchés, la ministre a indiqué que la commission interministérielle se penche sur la préparation dans les meilleures conditions du mois de Ramadan, qui connaît des défis en matière de prix ou d'approvisionnement des marchés, ajoutant que le gouvernement est conscient de la nécessité d'assurer l'approvisionnement du marché en produits alimentaires de base.
Elle a assuré dans ce sens que "les indicateurs de la situation actuelle confirment que les marchés sont normalement approvisionnés”.
Dans le même contexte, Fettah a relevé que les différentes mesures proactives qui ont été prises visent à garantir l’approvisionnement des marchés en quantités suffisantes de produits de base, et mettre en œuvre des dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence pour lutter contre la spéculation.
Il s’agit aussi de lutter contre le monopole et veiller à la sécurité des produits proposés à la vente et de contrôler leur conformité aux normes en vigueur et veiller au respect des normes sanitaires, a-t-elle ajouté.
En réponse à une autre question sur "la hausse des prix de nombreux produits de base", présentée par le groupe de l'Union marocaine du travail, la ministre a attribué la hausse des prix des légumineuses depuis plus d'un an aux répercussions de la crise post-Covid et la crise ukrainienne.
Quant aux prix des matières qui sont produites localement comme les viandes, qui ont également connu une hausse, elle a estimé que cette question est liée à la sécheresse qui a entraîné une baisse de l'offre en animaux destinés à l'abattage et à l’augmentation des prix des aliments de bétail, ajoutant dans ce sens qu’une mesure a été prise pour permettre l'importation de 200.000 têtes de bovins sans droits de douane afin de soutenir la production de viande au Maroc.
En ce qui concerne le prix des tomates, la ministre a expliqué sa hausse sur les marchés par les conditions climatiques actuelles et par la baisse de production, soulignant qu’un suivi est assuré en coordination avec tous les producteurs et les différents acteurs afin d'améliorer les prix.