Le portefeuille actif des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD) au Maroc est composé de 32 projets pour un engagement total de de 3,2 milliards de dollars (Md$), a fait savoir la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah.
"Ce portefeuille actif fait l'objet d'un suivi très rapproché grâce, notamment, à des revues périodiques de sa performance globale qui permettent d'améliorer la qualité des projets en les adaptant à l'évolution des conditions économiques, tout en fournissant des orientations concernant la programmation des futures opérations de prêts et de dons", a précisé Fettah, en marge des Assemblées annuelles de la Banque qui se tiennent jusqu'au 30 mai à Abidjan.
Le Maroc, membre fondateur de la BAD, figure parmi les premiers pays africains à avoir bénéficié de l'appui de la Banque et se place, aujourd'hui, à la tête de ses clients avec plus de 150 projets financés, a-t-il relevé.
"Ces interventions couvrent des secteurs stratégiques tels que le transport, la protection sociale, l'eau et l'assainissement, l'énergie, l'agriculture, la gouvernance et le secteur financier", a soutenu la ministre, soulignant que ce niveau d'engagement reflète la convergence stratégique et opérationnelle entre les priorités de développement définies par le Royaume et celles identifiées par la Banque dans le cadre de ses objectifs pour la transformation de l'Afrique et son développement.
D'après elle, le soutien de la Banque s'est concrétisé ces dernières années à travers l'investissement dans des chantiers d'envergure, tels que le complexe solaire Noor Ouarzazate, l'un des plus vastes au monde, et le port Nador West Med, un hub stratégique pour le commerce maritime régional.
"Le partenariat entre le Maroc et la BAD a également porté sur le domaine des infrastructures de transport, contribuant ainsi à renforcer la compétitivité du Maroc sur la scène africaine et internationale", a ajouté Nadia Fettah, rappelant que l'Institution s'est engagée activement dans les secteurs sociaux, soutenant les réformes dans l'éducation, la santé et la protection sociale.
Et de noter que les interventions de la BAD sont encadrées par le document de Stratégie-pays (2024-2029) - DSP - qui a été élaboré en étroite collaboration avec les autorités marocaines concernées.
Les actions prévues par ce DSP s'articulent autour de deux domaines prioritaires, à savoir le renforcement de la croissance inclusive par le développement des compétences, l'employabilité et l'entreprenariat et la consolidation de la résilience aux chocs exogènes par le développement des infrastructures durables, a-t-elle détaillé.
"Pour les années à venir, nous allons poursuivre notre dialogue avec la BAD pour assurer une bonne mise en œuvre du DSP qui a pour objectif ultime de renforcer la croissance de l’économie marocaine et la rendre plus inclusive et plus résiliente aux chocs exogènes", a affirmé Fettah.
Quant à la position du Maroc au sein de la BAD, la ministre a fait savoir que le Royaume, qui occupe l'un des 20 sièges du Conseil d'administration, est classé parmi les premiers actionnaires de la Banque avec un droit de vote de 4,7%.
"Cette position privilégiée permet au Royaume de participer au processus décisionnel au sein de la Banque, notamment, pour les questions traitant de la situation financière de l'Institution à laquelle nous accordons une attention particulière", a-t-elle expliqué.
Nadia Fettah a fait remarquer que le Maroc a toujours plaidé pour la consolidation des fonds propres de la Banque afin qu'elle puisse s'acquitter pleinement de sa mission d'accompagnement des pays membres régionaux dans la réalisation de leurs objectifs de développement nationaux.
"Le Maroc est un partenaire privilégié des initiatives lancées par la BAD pour promouvoir l'Afrique en tant que destination de choix pour les investisseurs internationaux", a-t-elle conclu.