Le Conseil du développement et de la solidarité (CDS) a organisé, mercredi 17 juillet, une rencontre sous le thème “Maroc des territoires, inclusion, solidarité et équité”, durant laquelle l’accent à été mis sur la région de Drâa-Tafilalet qui, malgré ses moult potentialités, tarde encore à éclore.
S'inscrivant dans la continuité du symposium sur l'investissement et le rôle de l’État territorial, cette rencontre a été l’occasion de dresser le portrait de cette région emblématique du Royaume à travers les interventions de différentes personnalités et experts impliqués dans le développement territorial et dans la mise en œuvre du chantier Royal de régionalisation avancée.
L'objectif est de contribuer à mettre en lumière les atouts des cinq provinces composant la région de Drâa-Tafilalet, vivier d'importantes ressources minières, énergétiques, agricoles et touristiques, ainsi que de proposer des pistes permettant de capitaliser sur de tels atouts.
À cette occasion, le président du CDS, Mohamed Benamour, a relevé que la diversification de l'économie de Drâa-Tafilalet constitue désormais un enjeu crucial pour son développement, rappelant que la région est dotée d'énormes potentiels notamment dans le domaine du tourisme.
Il a mis l'accent sur l'importance de consolider le développement dans la région, de promouvoir l'emploi et de rapprocher les services de base de la population. Revenant toujours sur les atouts de la région, Benamour a précisé qu'outre l'énergie renouvelable, la région concentre plus de 40% de la production minière nationale hors phosphate, faisant remarquer qu'elle fait face à un niveau de stress hydrique historique, alors même que 60% des emplois relèvent du secteur agricole.
De son côté, le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a fait savoir que cette rencontre a offert l'occasion de réfléchir et de débattre de l'état des lieux du niveau de développement dans la région, tout en proposant des pistes et chantiers à mettre en œuvre pour un positionnement économique distinctif de ce territoire.
Il a, par la même occasion, réitéré l'engagement du gouvernement et du CDS à travailler de concert pour insuffler une nouvelle dynamique à la région de Draa-Tafilalet, relevant la nécessité de déployer davantage d'efforts pour lutter contre l'inégalité sociale et territoriale.
Pour sa part, Allal El Baz, Directeur général du Centre d’investissement régional de Drâa-Tafilalet,est revenu sur quatre axes d’intervention pour appuyer la vision stratégique du Projet de développement régional.
Le premier axe est économique. Il repose sur l’adoption de l'économie verte et l'économie du savoir comme vecteur de création de richesse. Aussi, la modernisation des secteurs traditionnels en sus d’encourager l'entrepreneuriat et l'économie sociale et solidaire.
Pour ce qui est du deuxième axe, El Baz a souligné qu’il était d’ordre social et avait pour objectifs de garantir une qualité de vie qui répond aux attentes des habitants, outre
la focalisation sur l'éducation et la création d'emploi.
Le troisième est,quant à lui, territorial et concerne l’amélioration de la connectivité territoriale, la promotion d’un développement durable et cohérent, le respect de l'équité territoriale et la mise en valeur du rural.
In fine, le dernier axe s’articule autour de la jeunesse et la culture avec deux ambitions principales, à savoir l’inclusion économique des jeunes et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la région.
A travers cette rencontre, le CDS envisage également d'élaborer un livre blanc et une feuille de route à même de définir les initiatives et les moyens à engager pour promouvoir les investissements et la création d'emplois dans ce territoire qui compte plus de 1,6 million d'habitants, un grand carrefour de civilisation et un centre d'influences diverses au fil des siècles.