Les cliniques privées n’ont pas toutes bonne réputation. Elles sont mêmes souvent décriées par les citoyens qui les qualifient de pompes à fric, où le serment d’Hippocrate est soumis aux scalpels.
La recherche effrénée de profits pousse ainsi souvent la collectivité à remettre en cause non pas la compétence des médecins, mais plutôt la pertinence de certains actes médicaux.
Mais que peuvent donc faire les citoyens sinon s’en remettre à l’avis de cet expert qui semble tout savoir sur eux, leur corps, mais qui est tout aussi prêt à racler le fond de leurs bourses ?
Juste prier pour guérir, peu importe la facture.
C’est une réalité persistance au Maroc (mais pas que), que n’arrivent visiblement pas à résorber les contrôles initiés par le ministère de la Santé.
Selon le ministre de tutelle, Anas Doukkali, qui s’exprimait mardi au Parlement, les opérations d'inspection des cliniques privées menées d'une manière régulière ont atteint 619 actions entre 2013 et 2017. Objectif : s’assurer de la conformité des services fournis avec les normes sanitaires et de l’application des prix référentiels.
Et en cas d'anomalies, des mises en demeure sont adressées aux cliniques qui ne respectent pas ces normes ou représentent un danger pour le citoyen, auxquelles s’ajoutent d'autres mesures procédurales, selon le degré de gravité des irrégularités.
En cela, les inspections menées ont permis de recenser 170 cliniques à l'encontre desquelles des mesures ont été prises. De quelles natures ? Suffisamment dissuasives pour empêcher la récidive ?
Pas sûr. Car les cliniques privées sont avant tout des entreprises commerciales, condamnées à faire des profits. Et ça, ce n’est pas un secret… médical.■
D. W.