«Une amélioration continue du modèle de gouvernance financière publique est primordiale pour soutenir efficacement la croissance, la création d’emplois et la cohésion sociale», c’est ce qu’a annoncé Noureddine Bensouda, Trésorier général du Maroc, lors de l’ouverture du Colloque international des finances publiques.
Les travaux de la seizième édition dudit colloque ont démarré, vendredi 1er novembre à Rabat. Organisé à l’initiative du ministère de l'Economie et des Finances, en partenariat avec l'Association pour la fondation internationale de finances publiques (Fondafip), ce conclave de deux jours est placé sous le thème : «Vers une meilleure restructuration du modèle de la gouvernance financière publique au Maroc et en France».
A cette occasion, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a mis en exergue le rôle du Parlement dans l’encadrement des finances publiques. «Les Lois de Finances sont soumises au Parlement, dont le contrôle a été grandement amélioré depuis l’adoption de la loi organique des finances en 2015, grâce à la mise à sa disposition d’informations pertinentes en quantité et en qualité».
Fettah a, de surcroît, affirmé que les enjeux actuels nécessitent une gestion à la fois stratégique, cohérente et flexible. Et ce, dans le dessein d’allier une vision de long terme avec la capacité de répondre promptement et efficacement aux imprévus et aux urgences de toute nature, qu'elles soient sanitaires, climatiques, économiques ou autres.
Pour sa part, Noureddine Bensouda a souligné que «les pouvoirs publics devraient continuer à veiller sur la trajectoire tracée pour la soutenabilité des finances publiques, à travers l’ajustement des dépenses aux recettes et l’amélioration de leur efficacité, de manière à limiter le recours à l’emprunt et à le réserver au financement de l’investissement».
Et de préciser que cela passe nécessairement par une meilleure allocation des ressources entre les différents acteurs du secteur public. «Pour ce faire, il est essentiel de tenir compte des contraintes budgétaires, des considérations politiques, économiques et sociales et des chantiers prioritaires. Aussi, veiller sur l’amélioration de la gestion du recouvrement des ressources publiques et, plus particulièrement, les recettes fiscales dont le «potentiel est toujours prometteur».
Le président de Fondafip, directeur de la Revue française de finances publiques, Michel Bouvier, a, de son côté, indiqué qu’un examen attentif des systèmes financiers publics au cours des 45 dernières années révèle une mutation progressive entraînant ce qu’il a nommé une «métamorphose de l’Etat». «Cette évolution des systèmes financiers publics détermine également une transformation et un remodelage de l'ensemble de la société», a-t-il fait savoir.