La 77ème Commission des investissements, la deuxième au titre de l'année 2019, réunie lundi à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a examiné neuf projets de conventions et d'avenants, en relation avec des secteurs vitaux, notamment la production d’algues, l’industrie, le tourisme et le divertissement, les infrastructures et le transport, et l’énergie, pour un montant global supérieur à 5 milliards de dirhams, devant permettre la création de 717 emplois directs.
Lors de son allocution d’ouverture, El Otmani a mis en avant "le bilan positif" de la Commission des investissements, qui pourrait atteindre un montant supérieur à 28 Mds de DH et plus de 5.000 emplois directs, après l’adoption des nouveaux projets programmés lors de cette réunion.
Ces résultats reflètent la confiance dont jouit l’économie nationale, grâce aux importantes réformes initiées par le gouvernement, a-t-il ajouté, notant que le Maroc est considéré parmi les meilleurs pays africains dans ce domaine.
A cet égard, El Otmani a évoqué des réformes structurelles visant à stimuler et à soutenir l’investissement et la compétitivité des entreprises, notamment la réforme globale des Centres régionaux d'investissement (CRI), la mise à jour du cadre juridique des travaux, à travers la réforme du Livre V du Code de commerce relatif aux difficultés des entreprises, la modernisation des lois en relation avec les sociétés commerciales, ainsi qu’un certain nombre de mesures fiscales au profit des entreprises.
Il s’est également attardé sur "l'amélioration significative d’un ensemble d'indicateurs clés dans le climat de l'investissement et des affaires", notamment l'augmentation importante des investissements directs étrangers de 36% entre 2016 et 2018, pour atteindre 32,8 milliards de dirhams en 2018, l’amélioration de l'indicateur du climat des affaires de 15 points entre 2016 et 2018, ayant permis de renforcer la position du Royaume au rang des trois pays leaders en Afrique.
Il s'agit également de la baisse du taux de défaillance des entreprises pour la première fois depuis des années pour atteindre environ 1% entre 2017 et 2018, sur un total de 90.000 entreprises.
El Otmani a, cet égard, souligné la nécessité d’investir dans les chantiers d’amélioration du climat de l'investissement et des affaires, appelant à l'amélioration de l'administration et de ses pratiques, l'objectif étant de simplifier ses procédures en vue d'accompagner les investisseurs.
Il n'a pas manqué de rappeler l’adoption par le gouvernement, réuni le 04 juillet dernier, du projet de loi 54.19 relatif à la charte des services publics, et du projet de loi 55.19 relatif à la simplification des formalités et des procédures administratives.
Le gouvernement poursuit la série de réformes liée à l’investissement, à travers l'amendement de la loi relative aux contrats de partenariat public-privé, qui sera prochainement soumise au parlement, a expliqué le chef du gouvernement. Cette loi constitue "un élément fondamental pour soutenir l'investissement privé et l'encourager en l’intégrant dans l’élaboration de plusieurs projets de développement", ainsi que pour accélérer l'adoption du projet de la charte d'investissement, "levier essentiel pour le développement du climat des affaires dans le pays".
El Otmani a mis en avant l’importance d’agir en vue de garantir l’efficacité des accords conclus entre le gouvernement et les investisseurs, en veillant à ce que les dispositions de ces accords soient claires et équilibrées, garantissant la protection nécessaire aux investisseurs, et à même d’aboutir à la prise de mesures adéquates en vue d’empêcher que les projets soient suspendus ou entravés.
Il s'agit aussi d'activer les mécanismes du suivi continu de la mise en œuvre des projets d'investissement aux niveaux national et local et rationaliser l'utilisation des biens publics en établissant des critères clairs et objectifs et en appliquant le principe de proportionnalité entre la nature des projets d'investissement et la superficie du bien qui leur est réservée.