Dans cette note, le haut-commissariat au Plan (HCP) publie les principaux résultats des modules portant sur l’évolution des rapports sociaux et des perceptions de l’accès à l’enseignement à distance et aux soins médicaux, dans le contexte du con finement sanitaire instauré pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Ces modules ont été abordés, parmi d’autres, lors du deuxième panel réalisé, par le HCP, du 15 au 24 juin 2020, sur un échantillon représentatif de 2.169 ménages en vue d’appréhender l’évolution des comportements socioéconomiques et préventifs face à cette pandémie et d’évaluer ses répercussions sur les différentes couches de la population marocaine en termes d’accès aux produits de base, à l’éducation, à la santé, à l’emploi et au revenu.
Plus de la moitié des Marocains a consacré, pendant le confinement, plus de temps à la communication et aux loisirs via les TIC
En période de confinement, le temps moyen d’utilisation des Smartphones, tablettes ou ordinateurs pour la communication et loisirs est de 1h 40mn, 1h 57mn par les hommes et 1h 23mn les femmes, 2h 01mn en milieu urbain et 1h 01mn en milieu rural.
Ce temps est plus long parmi les jeunes de 18 à 24 ans (3h 05mn), parmi ceux ayant le niveau d’enseignement supérieur (3h 01mn) et ceux en cours d’étude ou de formation (3h 30mn).
En comparaison avec l’avant confinement, plus de la moitié des Marocains (51,5%) y consacre plus de temps (53,3% des hommes et 49,4% des femmes), 38,2% (38,4% des hommes et 37,8% des femmes) autant et 8,8% (7,1% des hommes et 10,8% des femmes) y mettent moins de temps.
1,5% (1,2% des hommes et 2% des femmes) exerce cette activité pour la première fois pendant le confinement.
Les femmes consacrent 6 fois plus de temps que les hommes aux travaux ménagers
Le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers au domicile (cuisine, vaisselle, linge...) est de 2h 37 mn (2h 34 mn en milieu urbain et 2h 44 mn en milieu rural), soit 33 mn de plus par rapport à une journée normale avant le confinement (40mn en milieu urbain et 23mn en milieu rural).
Avec 4h 27 mn, les femmes y consacrent 6 fois plus de temps que les hommes (45mn), soit une augmentation respective de 28 mn et de 40 mn.
Le temps moyen journalier alloué par la femme aux travaux ménagers est différencié selon sa catégorie sociale : il est de 3h 54 mn par femme active occupée, contre 5h 30 mn par femme au foyer, 5h 12 mn par femme mariée, contre 3h 17 mn par femme célibataire, 3h 23 mn par femme de niveau scolaire supérieur, contre 4h 51 mn par femme sans niveau scolaire.
Les hommes sont plus impliqués aux travaux ménagers qu’auparavant; 45% y prennent part contre 13,1% en 2012 (49% contre 15,3% en milieu urbain et 37% contre 9,7% en milieu rural).
Les plus impliqués au travail ménagers sont ceux ayant un niveau scolaire supérieur (51 mn) et ceux appartenant au 20% des ménages les plus aisés (1h 04 mn)
19,3% des hommes ont contribué pour la première fois aux travaux ménagers pendant le confinement, 40,1% leur consacrent plus de temps, 32,5% autant et 8,1% moins de temps.
Ces proportions sont, respectivement de 1,9%, 35,2%, 56,2% et 6,7% pour les femmes.
Soins aux enfants : les hommes impliqués plus qu’auparavant
L’accompagnement scolaire des enfants du ménage dure, en moyenne, 21 mn par jour, 25 mn par les femmes et 16 mn les hommes, 23 mn en milieu urbain et 18 mn en milieu rural.
Ce temps est 4 fois plus élevé que celui d’avant confinement. 8,8% de Marocains font cet accompagnement scolaire pour la première fois (10,4% des hommes et 7,2% femmes), 47,5% y consacrent plus de temps (47,2% des hommes et 47,8% des femmes), 31,3% autant (28,7% des hommes et 33,9% des femmes) et 12,4% moins de temps (13,7% des hommes et 11,1% des femmes).
Avec 49 mn de plus qu’auparavant, les Marocains passent en moyenne 01h 03 mn par jour à s’occuper des enfants (besoins physiologiques des enfants, garde, jeux ...), 1h20 mn parmi les femmes contre 46 mn les hommes, soit, 1,7 fois plus que les hommes (2 fois en milieu urbain et 1,5 fois en milieu rural). 3,4% des Marocains le font pour la première fois pendant le confinement, (5,6% des hommes et 1,6% des femmes), 46,5% y consacrent plus de temps (57,0% des hommes et 38,1% des femmes), 43,4% autant (27,9% des hommes et 55,8% des femmes) et 6,7% leur réservent moins de temps (9,5% des hommes et 4,5% des femmes).
Les trois quarts des femmes actives occupées arrivent à concilier sans difficulté entre leurs charges professionnelles et obligations domestiques pendant le confinement
Près des trois quarts (73,4%) des femmes actives occupées, ayant continué à travailler pendant le confinement, arrivent à concilier facilement entre leurs activités professionnelles et leurs obligations domestiques (travaux ménagers, soins des enfants et des personnes âgées ou/et malades et courses), 18% difficilement et 8,7% très difficilement.
Ces proportions sont respectivement de 72,8%, 19,8% et 7,4% parmi les salariées en milieu urbain et de 69,1%, 19,5% et 11,4% parmi les aides familiales en milieu rural.
Plus de sept femmes sur dix (74,7%), actives ou en arrêt d’activité et comptant reprendre leurs activités après le confinement, ne prévoient aucune mesure pour alléger leurs charges de travail, 13,1% comptent travailler à mi-temps ou à temps partiel, 6% faire appel à l’aide de leurs proches pour la garde des enfants et 3,1% engager une aide domestique.
Ces proportions sont respectivement de 53,1%, 21,2%, 12,7%, 9,4% parmi les femmes en activité et ayant déclaré avoir des difficultés à concilier entre leurs charges professionnelles et domestiques.
Un Marocain sur trois souffre de différence des rythmes de la vie quotidienne avec les autres membres du ménage
Près d’un Marocain âgé de 15 ans et plus sur trois (31%, 33% en milieu urbain et 27% en milieu rural) déclare souffrir de différences de rythmes de la vie quotidienne avec les autres membres du ménage.
Cette proportion est de 35% parmi les individus vivant dans des ménages composés de 5 personnes et plus contre 17% parmi ceux vivant dans des ménages de 2 personnes et de 40% parmi les plus jeunes (15 à 24 ans), contre 24% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus.
Les femmes et les jeunes sont les plus touchés par le sentiment de promiscuité…
18,8% des Marocains souffrent de la promiscuité ou du manque d’intimité pendant le confinement.
Ce sentiment concerne 20,4% des citadins, contre 15,8% des ruraux, 21% des femmes, contre 16,4% des hommes, et 24,8% des individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus, contre 5,2% pour ceux vivant dans des ménages de 2 personnes.
Près de 18% des Marocains âgés de 15 ans et plus ont des difficultés à exercer leurs activités quotidiennes (travail, étude, travaux ménagers....) en présence des autres membres du ménage durant le confinement.
Cette proportion est plus élevée parmi les femmes (23,3% contre 11,9% parmi les hommes), parmi les jeunes âgées de 15 à 24 ans (27,9% contre 10,2% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus) et parmi les individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus (20,4% contre 6,4% pour ceux vivant dans des ménages composés de 2 personnes).
Un Marocain sur dix souffre de tracas de voisinage pendant le confinement
11% des Marocains ont vécu des problèmes de voisinage (bruits, crispations,...).
Cette part est plus élevée parmi les citadins avec 14% contre 7% parmi les ruraux, parmi les individus vivant dans un appartement (15%), ceux vivant dans un logement précaire ou bidonville (16%).
Augmentation de la charge de travail domestique : persuasion principalement féminine
18% des Marocains (19% des citadins et 15% des ruraux) estiment que leur charge en travaux ménagers a augmenté pendant le confinement, 27% parmi les femmes contre 8% parmi les hommes.
Ces deux proportions sont respectivement de 33% et 11% dans les ménages de 5 personnes et plus et de 11% et 1,5% dans les ménages individuels.
Un Marocain sur quatre a vécu des situations de conflit avec les personnes avec qui il s’est confiné
Un Marocain sur quatre (25,4%) a vécu des situations de conflit avec les personnes avec qui il s’est confiné (28% parmi les femmes et 22% parmi les hommes).
34% d’entre eux ont eu des conflits avec le conjoint (33% parmi les femmes et 35% parmi les hommes), 60% avec un membre du ménage autre que le conjoint (56% parmi les femmes et 54% parmi les hommes) et 6% avec le conjoint et un autre membre du ménage (11% parmi les femmes et 0.2% parmi les hommes).
L’éducation des enfants, la gestion du budget et le travail domestique sont les causes de conflit au sein des couples
Plus de 12% des parents d’enfants en âge de scolarisation, dont 67% des cas plus qu’à l’accoutumée, rapportent avoir eu des disputes conjugales à cause de l’accompagnement scolaire des enfants ; 14% parmi les citadins et 9% parmi les ruraux.
Près d’un Marocain sur cinq (18,6%), 20,3% parmi les femmes et 17,2% parmi les hommes se disputent avec le conjoint au sujet de l’éducation des enfants hors leur accompagnement scolaire (le comportement avec les enfants, temps accordé aux enfants, temps passé par les enfants devant les écrans,..).
59% d’entre eux rapportent que ce conflit s’est reproduit plusieurs fois qu’auparavant.
Les soucis financiers sont la source de tension et de dispute conjugale pour plus d’un Marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu’à l’accoutumée.
Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%), les couples ayant des enfants (26%) et les ruraux (25,4%).
Plus de 8,4% des Marocains (10% parmi les citadins et 7% les ruraux, 10% parmi les femmes et 7% les hommes) rapportent avoir eu des disputes conjugales au sujet du partage des tâches ménagères au sein du couple, dont 63% des cas plus qu’auparavant.
La gestion des activités de loisirs (regarder la télévision, activités familiales...) sont également des sujets de disputes pour 6,8% des Marocains (7,3% en milieu urbain contre 5,7% en milieu rural et 8,7% parmi les femmes contre 4,8% parmi les hommes), dont 64 % des cas plus qu’auparavant
Au cours de l’année scolaire 2019-2020, 9,2 millions de Marocains sont en cours de scolarisation, 65% sont des citadins.
Les personnes scolarisées sont à hauteur de 45% au primaire, 20% au collège, 12% au secondaire, 9% au supérieur, 4% en formation professionnelle et 10% dans l’enseignement préscolaire.
Recul significatif de l’intérêt porté au suivi des cours à distance après le report ou annulation des examens
L’intérêt accordé au suivi des cours à distance a été réellement impacté par le report ou l’annulation des examens.
En effet, la part des personnes scolarisées qui suivent les cours à distance, tous niveaux confondus, a reculé, après report ou annulation des examens, de 77,9% à 61%.
Cette baisse est plus prononcée au collège, de 81,2% à 57,6%, suivi par le primaire de 73,2% à 53,5%, le secondaire de 85,8% à 72,3%, exceptée la 2ème année du baccalauréat où cette proportion est restée la même (95,4%), et, enfin, la formation professionnelle de 70,4% à 60,6%.
La part des personnes scolarisées qui suivent ces cours de façon régulière a aussi connu une baisse de 42,9% à 33,1%, de 35,3% à 26% au primaire, de 41,9% à 27,9% au collège, de 51,2% à 38% au secondaire, de 56,4% à 51,1% au supérieur et de 48,9% à 40,6% à la formation professionnelle.
Il est à signaler que 18,1% de scolarisés sont passés d’un suivi régulier à un suivi irrégulier et 9,5% ont complètement abandonné les cours à distance.
Ces proportions sont respectivement, par niveau scolaire, de 19,4% et 11,4% au primaire, de 21,9% et 15,9% au collège, de 18% et 2,8% au secondaire, de 11,3% et 3,3% au supérieur et de 8,9% et 8,2% à la formation professionnelle.
6 personnes scolarisées sur 10 ont réduit le temps consacré aux études
En période de confinement et suite au report ou à l’annulation des examens, 60,6% d’élèves ou étudiants déclarent une baisse du temps qu’ils consacrent aux cours à distance et aux activités scolaires.
Cette proportion est plus élevée parmi les garçons (65,3%) que les filles (55,8%), les citadins (69,8%) que les ruraux (56,4%) et au secteur public (62,8%) que privé (46,1%).
Elle atteint 70% au collège, 66,3% au primaire, 45,7% au secondaire, 49,6% à la formation professionnelle et 39,6% au supérieur.
En revanche, 9,9% d’élèves ou étudiants consacrent plus de temps à ces activités, 11,5% en milieu urbain et 6,4% en milieu rural, 24,4% au secondaire (avec un pic de 41,9% en 2ème année du Baccalauréat) et 15,6% au supérieur.
Baisse de plus d’une heure et demie du temps alloué aux études et/ou à la formation
Les élèves et étudiants âgés de 15 ans et plus consacrent en moyen 3h01 mn par jour aux études et/ou à la formation, 3h18 mn par les femmes et 2h44 mn les hommes.
Ce temps a baissé de 01h36 mn (1h35mn parmi les hommes et 01h48mn les femmes) par rapport à une journée normale avant le confinement.
2 élèves sur 3 pensent que les cours à distance ne permettent pas de couvrir le programme pédagogique
Parmi les élèves ou étudiants qui suivaient les cours à distance pendant la période du confinement, 17,3% considèrent que ces cours ont couvert entièrement le programme pédagogique annuel, 19,3% parmi les citadins et 12,9% parmi les ruraux et 27,2% parmi les élèves ou étudiants du secteur privé contre 15,8% du secteur public.
Pour 2 scolarisés sur 3 (68,3%), ces cours ne couvrent pas totalement le programme et 14,4% sont indécis.
Pour la moitié des élèves (50,1%), considérant que la formation à distance n’a pas permis de couvrir totalement le programme scolaire, aucune mesure n’a été envisagée pour remédier à cela.
C’est le cas, en particulier des ruraux avec 52,9% contre 48,8% des citadins, des garçons avec 52,2% contre 47,8% des filles et des étudiants du supérieur avec 59,6% contre 45,8% au primaire.
Plus du quart (27,9%) comptent sur le soutien des parents, des proches ou des voisins (39,7% au primaire et 40,4% au secteur privé), 13,2% sur les cours de soutien scolaire en mode présentiel une fois le confinement levé (16,2% parmi les élèves du secondaire) et 4,9% à distance (10,7% parmi les élèves du secondaire).
Inconvénients de l’enseignement à distance sur les élèves et étudiants
Les principaux inconvénients des cours à distance sont les difficultés d’assimilation pour 46,8% de scolarisés, l’addiction aux outils électroniques avec 18,2% (22% parmi les citadins contre 9,8% les ruraux et 29,8% dans le privé contre 16,4% le public) et le stress et troubles de concentration avec 16,1% (19,2% au primaire et 22,6% dans le secteur privé).
En revanche, pour plus du quart des scolarisés (27,2%) l’enseignement à distance ne présente, pour eux, aucun inconvénient.
8 enfants du préscolaire sur 10 ne suivent pas les cours à distance
83,5% des enfants en préscolaire n’ont pas suivi les cours à distance (79,1% en milieu urbain et 94,6% en milieu rural).
Les principales raisons citées par les chefs de ménages sont la méconnaissance de l’existence des canaux dédiés (43,7%), la difficulté à suivre les cours en raison du bas âge de l’enfant (22,1%), l’inutilité des cours (10,7%) et le manque ou insuffisance d’outils (5,5%).
Près d’un enfant sur 6 (16,5%) ont suivi les cours de l’enseignement préscolaire à distance (7,1% régulièrement et 9,4% irrégulièrement), 88% d’entre eux assistés par un membre du ménage, 32,9% à plein temps et 55,5% à temps partiel. Cette assistance est assurée par les mères pour 73,9% des cas, les pères (16,7%) ou un autre membre du ménage (9,4%).
3 chefs de ménages sur 4 sont d’accord avec le report ou l’annulation des examens
Plus de la moitié des chefs de ménages (56,2%) sont tout à fait d’accord avec la décision de reporter ou d’annuler les examens, 57,5% parmi les hommes et 48,2% parmi les femmes, 54% des citadins et 61% des ruraux.
Un chef de ménage sur 5 (20%) est peu d’accord avec cette décision, 19,8% parmi les hommes et 21,4% parmi les femmes.
En revanche, 14,8% ne sont pas du tout d’accord avec cette décision et 9% sont indécis.
Les principales raisons citées par les chefs de ménages, qui sont peu ou pas du tout d’accord, sont le relâchement et le désintéressement des enfants (46,4%), leur pénalisation en se basant uniquement sur les notes des contrôles continus (12%) et la surcharge attendue du programme de l’année prochaine (9,4%).
Accès limité aux outils et services nécessaires pour le suivi des cours à distance
Pendant le confinement, seulement 22,4% des ménages ont acquis un support technologique ou un service de connexion internet, pour permettre à leurs enfants de suivre les cours à distance.
Un ménage sur 10 (9,7%) a acquis un Smartphone (11,2% en milieu urbain et 6,2% en milieu rural), 2,8% ont acquis un ordinateur ou une tablette et 0,2% une imprimante.
De même, 15,9% des ménages ont acquis les services de connexion internet, 17,2% en milieu urbain et 13% en milieu rural, 20,8% parmi les chefs de ménages ayant le niveau d’enseignement supérieur et 13% parmi ceux n’ayant aucun niveau.
Accès disparate aux services de santé et limité par le confinement
Parmi les 11,1% de personnes souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical durant le confinement, 45,2% n’ont pas eu accès à ces services, les hommes (46,6%) plus que les femmes (44,4%), les ruraux (53,2%) plus que les citadins (41,4%), les plus pauvres (48%) plus que les plus aisés (37%) et les enfants âgés de 6 à 14 ans (64,2%) plus que ceux de moins de 5 ans (39,2%).
Parmi les 10,1% de personnes souffrant de maladies passagères et ayant nécessité une consultation, 37% n’ont pas pu en bénéficier, 46% en milieu rural contre 33% en milieu urbain. Ils sont plus nombreux parmi les hommes (41%) que les femmes (35%), parmi les adultes de 25 à 55 ans (39%) que les enfants de moins de 5 ans (34%) et parmi les 20 les plus défavorisés (47%) que les 20% les plus aisés (26%).
Parmi les 7% de femmes ayant besoin d’un suivi de grossesse ou de consultations prénatales et postnatales, 26,2% n’ont pu bénéficier de ces services, 22% en milieu urbain et 33% en milieu rural et 27% parmi les 20% les plus pauvres contre 22% parmi les 20% les plus aisées.
Sur les 2,4% de personnes ayant besoin d’un suivi médical lié à la santé reproductive, 21% n’ont pu y accéder dont 98% sont des femmes, 27% en milieu rural contre 17% en milieu urbain et 17% parmi les 20% les plus aisés contre 23% parmi les 20% les plus défavorisés.
Sur les 32% d’enfants de moins de 5 ans ayant nécessité, en période de confinement, un service de vaccination, 12% n’en ont pas bénéficié, 11% en milieu urbain et 13% en milieu rural et 17% parmi les 20% les plus défavorisés contre 13% parmi les 20% les plus aisés.
La crainte de contamination à la Covid-19 et le manque de moyens limitent l’accès aux services de santé en période de confinement
Le non accès aux services de santé est dû au manque de moyens, pour 34,2% dans le cas des maladies chroniques, 35,6% des maladies passagères et 26,2% des services de santé maternelle.
S’agissant des services de santé reproductive, 36% évoquent la crainte d’être contaminé au virus comme raison de non accès à ces services.
Cette crainte est à l’origine du renoncement à la vaccination des enfants de moins de 5 ans pour 50,1% des cas.
Les contraintes d’accès aux services de santé apparaissent comme des difficultés non négligeables pour les soins de santé maternelle et la vaccination des enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 26,6% et 24,2%.