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Coronavirus Maroc/Mohamed Berrada : «Pour un temps, il est nécessaire de laisser filer le déficit budgétaire»

Coronavirus Maroc/Mohamed Berrada : «Pour un temps, il est nécessaire de laisser filer le déficit budgétaire»

Mohamed Berrada, professeur à l’Université, a été ministre de l’Economie et des Finances du Maroc à une époque particulièrement difficile pour l’économie nationale, notamment dans les années 80 qui ont coïncidé avec l’implémentation du Plan d’ajustement structurel (PAS). 

Ce que propose Mohamed Berrada pour extirper le Maroc du coma économique.

 

Dans cette période de crise liée à la pandémie du coronavirus qui a littéralement terrassé aussi bien les économies développées que celles étant sur la voie de l’émergence, à l'instar du Maroc, la parole ou les recommandations d’une figure de la trempe de Mohamed Berrada ne doivent pas être prises à la légère.

Bon nombre de prévisions tablent sur un recul de 6% du PIB pour 2020.

«La situation actuelle, qui est à la fois une crise de l’offre et de la demande, a plongé le Maroc dans un coma économique», constate l’ancien président du Comité scientifique des Assises de la fiscalité de 2019, lors d’une visio-conférence organisée par la  Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc. Et ce, dans le cadre de ses rendez-vous économiques dans cette période trouble où l’incertitude prévaut aussi bien pour les décideurs politiques que les chefs d’entreprise.

Au-delà du constat, Berrada fait une série de propositions allant dans le sens du redémarrage économique (après le déconfinement) qui, à l’évidence prendra du temps.

«Le Comité de veille économique (CVE) a certes pris des mesures pour soutenir la demande (déclarations de chômage partiel à la CNSS, aides financières des ramédistes et des non-ramédistes…). Mais la priorité doit être la préservation du tissu des entreprises qui constituent le poumon économique du pays», soutient-il.

Berrada est formel. Pour un temps, il est nécessaire de laisser filer le déficit budgétaire afin de minimiser les risques du naufrage économique, dont le coût serait bien plus élevé que l’alourdissement de la dette publique.

«Il faudra faire recours à l’emprunt et à la mobilisation de l’épargne pour sauver les entreprises de la faillite.

Plus le coma économique est long plus le réveil sera douloureux», alerte le professeur.

 

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