Dans le cadre de son cycle de conférences digitales « Échanger pour mieux comprendre », la Fondation Attijariwafa bank a organisé récemment en live streaming sur sa chaîne Youtube, une rencontre avec une invitée de marque, Mme Nouzha Skalli, présidente du Think tank Awal Houriates et ancienne ministre en charge des Droits des femmes, autour du thème « La femme marocaine à l’épreuve de la crise sanitaire ».
Modérée par Meya Zeghari, responsable de la Fondation Attijariwafa bank, la discussion a été ponctuée par plusieurs témoignages pleins d’humanité, de femmes de tous bords racontant leur vécu de la crise sanitaire. Un hommage a été rendu aux femmes médecins qui étaient sur le front de la lutte contre la Covid-19.
Leur récit poignant de leur combat au sein des unités Covid hospitalières a été un des moments forts de la conférence.
"En ouverture, Skalli a rappelé, chiffres à l’appui, le retard du Maroc en matière de parité, et la persistance des discriminations à l’égard des femmes, dans le domaine privé et professionnel. Une situation que le déclenchement brutal de la Covid-19, a exacerbé, alors même que les femmes étaient en première ligne dans la gestion de la crise sanitaire" mentionne le communiqué de la Fondation.
« Les femmes médecins qui constituent plus de la moitié du personnel médical dans notre pays, ont vu leur vie basculer du jour au lendemain, mais elles n’ont pas hésité à servir leur patrie en se mobilisant nuit et jour, loin de leurs familles, et à s’exposer au risque de contamination par le virus. Nous devrions être, tous, reconnaissants pour l’abnégation et le don de soi dont elles ont fait preuve », dixit Skalli.
L’échange a ensuite porté sur les raisons du recul du taux d’activité des femmes depuis 2000, qui est passé de 30% à moins de 20% actuellement.
Ce qui représente un manque à gagner énorme pour le Maroc. L’élimination des discriminations à l’égard des femmes pourrait se traduire par une hausse de 39,5% du PIB/habitant selon les estimations de l’OCDE.
À noter que la faiblesse de la contribution économique des femmes dans tous les pays de la région MENA représenterait un manque à gagner de 575 milliards de dollars.