Beaucoup d’incertitudes pèsent sur l’économie nationale en 2023, notamment une conjoncture internationale et nationale difficile. Le haut-commissariat au plan (HCP) prévoit une amélioration de certains indicateurs, sous conditions.
Ainsi, il table sur un taux de croissance de 3,3% contre 1,3% en 2022.
Selon Ayachi Khellaf, secrétaire général du HCP, qui a lu une allocution au nom de Ahmed Lahlimi, haut-commissaire au plan, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, «des incertitudes pèseraient toutefois sur cette croissance, liées notamment au développement de la guerre en Ukraine, l’évolution des taux d’intérêt, des risques épidémiologiques et climatiques».
Le HCP précise que l’économie nationale évoluerait dans un contexte marqué par des perspectives d’entrée en récession des principaux partenaires commerciaux, un durcissement des conditions financières internationales et le maintien des prix à des niveaux élevés.
Il a avancé plusieurs hypothèses. Le commerce mondial devrait ralentir, affichant une hausse de 1,6% après 4% en 2022.
La demande mondiale adressée au Maroc devrait, par conséquent, connaitre une baisse de son rythme d’accroissement, passant à 3,2% en 2023 contre 7,6% en 2022.
La valeur ajoutée du secteur primaire afficherait une hausse de 9% en 2023, sous l’hypothèse d’un déroulement conforme à une campagne agricole moyenne, notamment au cours des saisons hivernales et printanières.
Les risques du retour de la sécheresse après la pluviométrie relativement abondante pendant le mois de décembre 2022 sont encore possibles.
Hors agriculture, l’activité poursuivrait son ralentissement, affichant une hausse limitée à 2,7% en 2023.