L’une des tares de l’économie nationale a toujours été le caractère volatile de la croissance peu pourvoyeuse d’emplois décents et pérennes.
Au regard des dernières prévisions économiques issues de la Banque centrale (BAM), le taux de croissance de 2021 devrait culminer à 6,7% du PIB. Ce qui, certes, est une bonne nouvelle mais hélas altérée par les projections de 2022.
Le taux de croissance risquerait de reculer à moins de 3% du PIB. Et ce en raison de multiples facteurs endogènes et exogènes. Cette configuration pour le moins peu favorable à la réduction drastique du taux de chômage en 2022 et l’accroissement des recettes fiscales, relance le sempiternel débat sur l’efficacité des politiques sectorielle, économique, budgétaire et monétaire allant dans le sens de la consolidation et de la résilience du PIB non agricole.
L’année 2022 risque à coup sûr de ne pas briser le cercle vicieux de l’évolution du taux de croissance en dents de scie. Or, les économistes s’accordent pour dire que l’émergence du Maroc passe, entre autres par le maintien d’un taux de croissance élevé (plus de 6% du PIB en moyenne) sur une longue période (entre 10 et 15 ans).
A ce titre, il est judicieux de rappeler que le rapport sur le nouveau modèle de développement (NMD) met en exergue des objectifs cruciaux dont le doublement du PIB par habitant. Une configuration qui situerait le Maroc à la moyenne mondiale ou au niveau des pays à revenu intermédiaire supérieur. L’accès à cette catégorie de nations n’est possible qu’avec un rythme de croissance soutenu (6% du PIB en moyenne annuellement contre 3% actuellement).
M.D