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Déficit commercial : Les subtilités de l’approche basée sur la valeur ajoutée

Déficit commercial  :  Les subtilités de l’approche basée sur la valeur ajoutée

La mesure en valeur ajoutée peut déboucher sur une nouvelle répartition du déficit  entre les différents secteurs et partenaires commerciaux et offre, ainsi, une perception différente des soldes bilatéraux.

 

 

«L’analyse du déficit commercial de biens et services du Maroc en termes de valeur ajoutée par pays et par secteur permet d’identifier les origines et les caractéristiques de ce déséquilibre», lit-on dans la nouvelle note de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) portant sur le positionnement du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales (CVM).

La même source renseigne que la mesure en valeur ajoutée ne modifie pas le montant global de la balance commerciale d’un pays vis-à-vis du reste du monde. Elle peut déboucher, en revanche, sur une nouvelle répartition de ce déficit entre les différents secteurs et partenaires commerciaux et offre, ainsi, une perception différente des soldes bilatéraux. Les auteurs du nouveau document riche en enseignements soulignent que l’analyse des échanges durant la période 2011-2018 fait ressortir que le niveau du déficit moyen réalisé avec la Chine, l’Espagne, l’Arabie Saoudite, les Etats Unis et la Turquie, en termes de valeur ajoutée, est inférieur à celui en termes bruts.

En revanche, celui avec l’Allemagne et la Russie est supérieur en valeur ajoutée. Autre information de taille révélée, l’excédent commercial affiché avec la France en termes bruts, se transforme en léger déficit en valeur ajoutée.

De même, les excédents bruts réalisés avec l’Inde et le Brésil diminuent en termes de valeur ajoutée.

 

La documentation de la DEPF fait savoir que pour mieux identifier les origines des écarts entre les deux approches, il s’avère opportun d’établir une analyse distincte des exportations et des importations.

L’analyse des exportations révèle que la France, l’Espagne et les Etats-Unis conservent leur rang comme premiers clients du Maroc selon les deux approches.

L’Allemagne, classée septième client en termes bruts, passe à la quatrième position en termes de valeur ajoutée. Par ailleurs, l’Inde se classe au 9ème rang en termes de valeur ajoutée au lieu de la sixième position en termes bruts.

La Note de la DEFP renseigne que de façon globale, les exportations marocaines vers la majorité des pays enregistrent des baisses considérables en termes de valeur ajoutée. Ce qui révèle l’importance du contenu importé des exportations nationales vers ces pays. A titre illustratif, la valeur ajoutée locale représente 61% des exportations marocaines vers la France et 52% dans le cas de l’Espagne.

En termes de valeur ajoutée, la France reste l’origine principale des importations nationales, suivie de l’Espagne. Les Etats Unis et l’Allemagne progressent au rang de 3ème et 5ème fournisseurs du Maroc en termes de valeur ajoutée au lieu de la 4ème et 6ème position en termes bruts. Dans le même temps, la Chine perd une place pour se situer à la 4ème position en termes de valeur ajoutée.

 

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