Les fake news sont l’un des dangers majeurs des réseaux sociaux. Dès lors qu’elles s’y propagent, impossible de les arrêter et leurs dégâts peuvent être irréversibles.
La campagne de boycott actuelle qui cible trois entreprises de la place en est d’ailleurs un exemple parfait : beaucoup de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux, avec cependant des impacts qui sont allés bien au-delà des entreprises concernées, pour toucher l’économie nationale.
C’est pourquoi d’ailleurs le gouvernement marocain a décidé de légiférer contre les fake news, puisque, comme le disait son porte-parole Mustapha El Khalfi, «personne ne saurait accepter que l'on véhicule des informations erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie».
Sauf que depuis que cette annonce a été faite en mai dernier, on n’en parle plus.
Mais il faut reconnaître que réviser la loi actuelle, comme l’envisage le gouvernement, ne sera pas chose forcément aisée, surtout qu’il faudra convaincre ceux qui s’érigent en ardents défenseurs de la liberté d’expression.
La France s’est prêtée à cet exercice. L'Assemblée nationale a adopté, ce mercredi, deux propositions de loi controversées relatives à la lutte contre les fausses informations, particulièrement en période électorale, sur Internet ou sur d’autres supports.
Mais ce qui pose d’emblée problème et qui a fait l’objet d’âpres débats au pays de Macron, est la définition de «fausses informations».
Les fake news sont-elles données par ignorance, de façon délibérée ou par mauvaise foi ?
Au Maroc, les discussions se situeront aussi à ce niveau.■