Le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) fument le calumet de la paix. C’est l’impression qu’ils donnent en tout cas.
Et c’est quand même assez inédit, particulièrement en cette période où sont dévoilées les dispositions du projet de Loi de Finances 2019.
Le patronat avait l’habitude de monter au créneau pour mettre la pression sur le gouvernement, usant parfois d’un langage sans filtre pour dénoncer certaines mesures, notamment fiscales.
Pour l’heure, il est plutôt dans la retenue. Serait-ce l’effet Mezouar (photo), nouveau patron des patrons ?
Où hérite-t-il plutôt du travail fourni par son prédécesseur, Miriem Bensalah-Chaqroun qui, à travers l’instauration de la plateforme CGEM-Gouvernement, avec cinq groupes de travail (climat des affaires, compétitivité, commerce extérieur, PME, social et formation), a permis au patronat de réaliser des avancées notables sur plusieurs dossiers et, surtout, de mettre en place une structure de travail où les négociations se déroulent dans une ambiance plus apaisée ?
En tout cas, tout porte à croire que, dorénavant, Exécutif et patronat ne sont plus dans un rapport de force, mais dans une logique de recherche de bons compromis.
Il faudra néanmoins attendre les prochains jours, quand la CGEM aura pris la mesure de toutes les dispositions du PLF 2019, pour voir sa réaction. Restera-t-elle aussi… docile ?■
D. W.