Le secteur immobilier subit lourdement les impacts de la crise sanitaire.
C’est ce qui est ressorti du webinaire organisé mercredi par Injaz Solutions, en partenariat avec CIH Bank.
Selon le notaire Adil El Bitar, «durant les deux mois de confinement, 7.000 transactions ont été réalisées, soit une moyenne de 3.500 transactions par mois, alors que le rythme était de 40.000 en temps normal pour un cumul annuel de 480.000 transactions par an».
Une crise qui vient aggraver la situation du secteur, qui connaissait déjà un essoufflement, d’autant que le nombre de transactions était en baisse de 7,7%% en 2019.
Et il va baisser encore en 2020 à cause du recul de la demande, des retards de livraison et aussi des perturbations des chaînes d’approvisionnement.
Le PDG de CIH Bank, Lotfi Sekkat, se veut néanmoins plus optimiste.
«Il faut transformer cette crise en une opportunité. Il faut travailler le volet«garantie» et améliorer la qualité de service et des produits qui sont des conditions importantes pour la confiance des acquéreurs. Il faut trouver un terrain d’entente sur la VEFA.
Pourquoi elle ne marche pas chez nous, alors qu’elle fonctionne parfaitement dans d’autres pays ? Il faut réorienter l’important stock immobilier vers le locatif, simplifier les procédures et capitaliser sur la digitalisation», souligne-t-il.
Rappelons que les les banques sont fortement engagées dans le secteur immobilier, qui représente 250 milliards de DH, soit plus de 30% de leur bilan.
Les 2/3 sont orientés vers le financement des acquéreurs et 1/3 pour financer les promoteurs.