Au cours des dernières années, le Royaume s’est doté de plusieurs stratégies afin d’accélérer son processus d’industrialisation (Plan Emergence, Plan d’accélération industrielle, etc.).
Visiblement, ces efforts déployés notamment par les pouvoirs publics ont été insuffisants eu égard à l’analyse relayée dans l’ouvrage élaboré par la direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), avec le soutien du Policy Center for the New South (PCNS) portant sur :« Les implications du mode d’insertion du Maroc dans l’économie mondiale sur sa croissance et sur son développement ».
Il ressort clairement de la nouvelle étude, publiée récemment l’absence d’un processus d’industrialisation sur la période 1998- 2018. «Le premier constat qui ressort de l’analyse des différences entre les domaines d’activité est celui du manque d’un processus d’industrialisation au Maroc sur la période 1998-2018 », renseignent les auteurs du document.
Ceux-ci expliquent cette situation pour le moins pénalisante pour la transformation du pays par une croissance moyenne en volume de la valeur ajoutée des industries manufacturières (y compris le raffinage du pétrole) qui a été la plus faible sur cette période (3 %). En clair, la croissance moyenne en volume de la valeur ajoutée des industries manufacturières a été inférieure à celle de l’ensemble des activités marchandes (4 %) et même de l’activité agricole (4,4 %).
Les auteurs du nouveau document soutiennent également que la conséquence de cette faible évolution est la baisse du poids (en volume) de la valeur ajoutée des industries de transformation dans la valeur ajoutée marchande (de 23,8 % en 1998 à 21,6 % en 2018. «En termes de PIB, ce poids enregistre même une baisse de 18,1 % en 1998 à 15,8 % en 2018 », alertent-t-ils. En clair, l’on note une baisse du poids de l’industrie dans le PIB entre 1998 et 2018.