L'élaboration d'une feuille de route commune et inclusive pour relancer le secteur des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME) a été au cœur du débat lors d'une rencontre tenue, jeudi à Casablanca, sous le thème "IMME au Maroc : Performance économique entre challenges et opportunités".
Intervenant à cette occasion, le président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Tarik Aitri, a souligné l'importance de mener une réflexion collective sur cette feuille de route qui permettra de bien identifier les différentes contraintes à surmonter.
La mise en place de cette feuille de route sera pilotée par la FIMME, en partenariat avec le ministère de l'Industrie, ainsi que de l'ensemble des intervenants dans le secteur des IMME, a précisé Aitri.
"Le secteur va très mal. Nous ne pouvons plus nous permettre d'être que des spectateurs car le risque sur nos métiers est très important", a-t-il relevé.
Parallèlement, Aitri a estimé que ce secteur constitue le socle de l'industrie marocaine, eu égard aux multitudes de métiers et de savoir-faire qu'il rassemble.
"Nous sommes l'industrie patriote enracinée au Maroc au fil des décennies. Nous n'avons jamais délocalisé nos activités en quête de profit ou de main d'œuvre bon marché. Nous formons les employés nous mêmes sur ces métiers, ce qui leur garantie une carrière pérenne", s'est-il félicité, relevant que la FIMME veille à rapprocher ce secteur, "très" technique et complexe, des pouvoirs publics et des citoyens.
Et d'ajouter que par sa diversité en termes de métiers et son attractivité en matière d'emploi, le secteur des IMME demeure vital pour l'épanouissement des compétences nationales et peut hisser le Maroc vers le haut en devenant un pilier solide du nouveau modèle de développement économique du Royaume.
Par ailleurs, les différentes interventions lors de cette plénière ont mis l'accent sur l'évolution des principaux indicateurs de ce secteur, à savoir les investissements, le chiffre d'affaires et le nombre d'emplois créés.
En outre, elles ont aussi discuté de plusieurs contraintes spécifiques auxquelles fait face ce secteur, dont le problème d'accès à la commande publique, la concurrence étrangère, la faible consommation d'acier, les pratiques déloyales, la surcapacité de production installée, la faible compétitivité et l'absence de la préférence nationale.■