Un accord destiné au financement des projets d’infrastructures régionales à fort impact, pour un montant de 100 millions de dollars US (environ 1 milliard de DH), a été signé, jeudi à Casablanca, entre la Société financière internationale (IFC), membre du groupe Banque Mondiale, et la Région Casablanca-Settat.
Paraphé par le président du conseil de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, le DG de Casa Transports, Nabil Belabed, et le vice-président de l’IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Sérgio Pimenta, cet accord portant sur un prêt de 100 millions de dollars permet de financer la contribution de la région de Casablanca-Settat dans la construction des deux nouvelles lignes de tramway T3 et T4 à Casablanca et la réalisation de plusieurs centaines de kilomètres (environ 2020 kilomètres) de pistes et routes dans les communes rurales de la région.
"Il s’agit du premier prêt commercial auquel une région du Royaume accède sans la garantie souveraine", a indiqué Pimenta qui s'exprimait lors de la cérémonie de signature.
Les fonds publics sont limités et les besoins de financement des populations et des collectivités territoriales sont très importants, a t-il fait remarquer, notant, à cet égard, que "les mobilisations de financement privé additionnel sont importantes et vont permettre au Royaume, à ses villes et régions, de doter les territoires d'infrastructures essentielles".
Il a toutefois relevé que le financement de l’IFC s’accompagne d’un programme complet d’assistance technique au bénéfice de la Région Casablanca-Settat, dans le cadre de l’Initiative pour les Villes (IFC Cities Initiative).
A travers ce programme, financé par le gouvernement japonais, l’IFC renforcera les capacités institutionnelles en matière de mise en œuvre de projets conformément aux meilleures normes internationales, tout en contribuant à la création de nouvelles opportunités de développement d’infrastructures modernes.
Pour sa part, Bakkoury a relevé que la Région Casablanca-Settat est le cœur de l’économie marocaine, soulignant à ce propos qu'en développant le transport en commun et le réseau routier local, les personnes se connecteront davantage aux opportunités d’emploi et aux services, réduisant ainsi les disparités régionales et améliorant la qualité de vie des populations.
"Il s’agit là d’une première au Maroc", a précisé le président du conseil de la région Casablanca-Settat, faisant observer que c'est la première fois qu’une région a recours au financement commercial dans le cadre d’un projet d’infrastructure.
Il a, dans ce sens, ajouté que la Région Casablanca-Settat ouvre ainsi la voie aux autres régions et collectivités locales pour diversifier leurs sources de financement, accompagnant ainsi la dynamique de régionalisation avancée du Royaume.