La Banque mondiale (BM) va allouer une enveloppe de 500 millions de dollars pour le financement d'un programme d'appui au secteur de l'éducation au Maroc, qui sera lancé officiellement le 10 octobre.
Selon des données dévoilées lors d'une conférence de presse, tenue mardi à Rabat, par la BM et le ministère de l'Education nationale, ce programme, conçu en appui à l'objectif d'amélioration des résultats éducatifs pour tous, bénéficiera d'un financement de l'institution financière internationale de 500 millions de dollars sous la forme d'un prêt-programme pour les résultats, en vertu duquel le décaissement des fonds est conditionné à l'atteinte de résultats clés.
Cette opération s'inscrit dans la continuité de la vision stratégique du gouvernement et vise à favoriser un changement d'approche au profit de principes de gouvernance axés sur les résultats et non plus sur les ressources, dans le but d'améliorer l'apprentissage en classe.
Elle s'articule autour de trois composantes définies en fonction des principaux freins aux progrès du secteur, à savoir l'installation des conditions propices à une éducation "préprimaire" de qualité, l'amélioration de la formation des enseignants et le renforcement des capacités de gestion et la responsabilité au sein du secteur.
S'exprimant lors de cette conférence de presse, Hind Belahbib, ingénieur général chargé de la direction stratégique, des statistiques et de la planification au sein du ministère, a souligné que ce programme s'inscrit dans le cadre de l'appui de la Banque mondiale au gouvernement marocain, particulièrement au secteur de l'éducation nationale, pour accompagner la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 et la loi-cadre relative au système de l'éducation et de la formation.
"Le programme vise la généralisation de l'éducation des enfants âgés entre 4 et 5 ans par la mise en place d'un cadre de promotion de la qualité de l'offre d'éducation préprimaire au Maroc", a-t-elle indiqué.
Pour la coordinatrice du programme de développement humain à la Banque mondiale, Fadila Caillaud, ce programme s'intéresse amplement à l'amélioration de la formation des enseignants et à leur accompagnement, afin de contribuer à leur offrir une carrière professionnelle cohérente, solide et attrayante.
Elle a, également, mis en avant l'importance d'améliorer progressivement les pratiques didactiques pour faire en sorte que les techniques et les attitudes des enseignants en classe contribuent à l'amélioration des résultats scolaires des élèves, ainsi que de développer les outils nécessaires pour mesurer la qualité.
Le programme sera mis en œuvre par le ministère de l'Education nationale, les académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF), les directions provinciales et les établissements scolaires.
A l'issue de cinq ans d'accompagnement, le renforcement de la performance et de la responsabilité sera au cœur des missions de la coordination institutionnelle entre les différents échelons administratifs en charge de l'éducation, qui pourront travailler avec des directeurs d'établissements dont les capacités d'initiative et de gestion auront été renforcées.■