Dans son rapport publié le 7 juin, la Banque mondiale ramène ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4 %, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier.
Cette décision s’explique par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux.
Selon les prévisions, le taux de croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait s'établir à 2,9% en 2016, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu’escompté en janvier dernier. Cette révision à la baisse s’explique par le fait que les cours du pétrole devraient continuer à pointer vers le bas durant l’année, à 41 dollars le baril en moyenne. La principale hypothèse qui sous-tend une légère amélioration de la croissance régionale en 2016 est la perspective d’une forte reprise en Iran après la levée des sanctions en janvier dernier. La remontée escomptée des prix moyens des produits pétroliers en 2017 devrait favoriser une relance de la croissance régionale, qui atteindrait 3,5 % en 2017.
Dans cette région, le Maroc figure parmi les mauvais élèves avec une croissance attendue de 1,7% cette année, soit un ajustement de -1 point par rapport aux prévisions de janvier, pour la troisième plus mauvaise performance en 2016 derrière le Koweït (+1,3%) et Oman (+1,6%). Pour 2017, la Banque mondiale table, pour le Maroc, sur une croissance de 3,4%, un niveau toutefois inférieur de 0,6 point à ses prévisions de janvier.