Le Maroc est un "leader mondial des partenariats public-privé (PPP) et un modèle en la matière".
C’est ce qu’a affirmé, jeudi à Rabat, le président de la Banque islamique de développement (BID), Bandar Hajjar, lors du 2ème Forum du PPP, organisé sous le thème "Des efforts communs pour des objectifs communs".
Le Royaume, avec son bilan positif dans ce domaine, devrait être considéré par tous comme un "modèle et une référence afin de reproduire son expérience" dans les autres pays membres de la BID, ajoute-t-il.
Hajjar a, en outre, indiqué que ce Forum constitue une occasion propice pour promouvoir le dialogue entre décideurs, entreprises et le secteur public sur les avantages et les solutions offerts par les PPP, assurant à cet égard que des PPP bien conçus conduisent généralement à des rendements socio-économiques plus élevés que le modèle traditionnel des marchés publics.
Le PPP est un domaine dans lequel la BID joue un rôle de chef de file et de teneur de marché, a-t-il fait savoir, relevant que ce domaine est un pilier central du nouveau modèle de prestation de la Banque qui oriente les ressources vers l'amélioration de la compétitivité des pays dans les secteurs stratégiques dans lesquels ils ont et peuvent bâtir un avantage comparatif mondial.
Depuis sa création, la BID, qui tiendra ses Assemblées annuelles du 3 au 6 avril à Marrakech, a soutenu des projets PPP dans ses 57 pays membres pour plusieurs milliards de dollars, particulièrement dans les secteurs des services publics, financier, des mines, de l'énergie et de la santé.
"Le Maroc est l'un des principaux bénéficiaires des projets PPP de la BID et il est essentiel que nous partagions notre leadership avec le Royaume afin d'obtenir de meilleurs résultats globaux pour les projets PPP et d'encourager l'échange de connaissances clés et de politiques innovantes entre les pays membres", a-t-il insisté.
Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a indiqué que le choix du Maroc pour accueillir cet important Forum est une consécration de l'expérience marocaine dans le domaine des PPP, à un moment où le Royaume mène une réflexion profonde sur un nouveau modèle de développement et sur les possibilités de renforcer la contribution du secteur privé aux projets d'infrastructures.
Le Maroc, selon le rapport 2016 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, est le deuxième pays du continent en ce qui concerne les PPP dans le domaine des infrastructures, avec un financement global de 27,5 milliards de dollars, a rappelé Benchaâboun, notant que le partenariat entre les secteurs public et privé marocains ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte aux années 1900.
Le recours aux PPP procède de la conviction du Maroc que ce mécanisme permet de doter le pays d'infrastructures de qualité et de bénéficier des capacités de financement, de gestion et d'innovation du secteur privé, a souligné Benchaâboun, également gouverneur de la BID.■