Le Maroc reste un important récepteur d’investissements étrangers au bénéfice de nouveaux projets en Afrique, mais il devient aussi lui-même un investisseur majeur en Afrique. C'est ce qui ressort du rapport 2017 publié par FDI Markets, du groupe Financial Times, et repris par l'Agence Ecofin, qui précise que le royaume chérifien a accueilli des investissements sur 80 nouveaux projets. Sur ce volet, il progresse de 13% et se positionne à la deuxième place derrière l'Afrique du Sud qui a reçu des investissements pour 105 nouveaux projets, en repli de 19%. Du point de vue de la valeur des investissements, cependant, le Maroc n'est que cinquième avec un total de 6,6 milliards $ de financements captés.
Dopée par l'annonce d'un investissement chinois de 20 milliards $ dans son secteur immobilier, l’Egypte demeure le pays africain qui attire le plus de capitaux étrangers sur de nouveaux projets. Au total, le pays d’Abdel Fatah el Sissi, qui est en état de grâce auprès des investisseurs étrangers, a attiré 40 milliards $ de financements sur la période.
Deuxième pays africain récepteur d’investissements étrangers dans de nouveaux projets, le Maroc est également le premier investisseur étranger d'Afrique, avec un total de 5 milliards $ injectés sur 22 projets. Plus globalement, il est le troisième investisseur étranger de la zone Moyen-Orient et Afrique, derrière les Emirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite. Il devance l'Afrique du sud qui a investi seulement 2,9 milliards $ à l’étranger, même si le nombre de nouveaux projets touchés (72) est plus important que celui du Maroc.
Enfin on peut aussi relever que, dans ce contexte, que les investissements marocains ont générés près de 4.000 nouveaux emplois contre seulement 3.000 pour l'Afrique du Sud.
Cette progression du Maroc se déroule alors que les investissements étrangers dans la région sont dominés par des pays d'Asie du Sud et de l'Est, notamment le Japon, l’Inde et la Chine, trois géants qui, eux-mêmes, s’y livrent une bataille. L'Afrique du Sud, qui pendant longtemps a été la rampe de lancement pour plusieurs investisseurs anglais et américains intéressés par l'Afrique, reste dynamique, mais semble vouloir mieux capitaliser sur le stock des investissements existants.