Enième déclaration autour de la pénurie d’eau potable dans certaines régions du Royaume. Mais jusque-là, rien de bien concret. Lundi 27 novembre encore, le chef de gouvernement nous a gratifiés d’un édifiant speech sur le programme d’urgence mis en place à cet effet.
Il se résume en quelques axes : l'intensification de l'exploration des eaux souterraines, l'économie d'eau et la gestion des ressources hydriques disponibles, l'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation des arbres fruitiers à travers l'utilisation des camions-citernes, l'augmentation de la production d'eau potable dans certains centres ruraux et périurbains, l'établissement de points de distribution d'eau pour l'abreuvement du cheptel, ainsi que la mise à niveau et l'entretien des canaux d'irrigation de petite et moyenne taille.
Un programme très ambitieux, auquel il faut ajouter la construction de 25 barrages, soit 5 par an pour la période 2017-2021, et de dix petits barrages annuellement afin de répondre aux besoins en eau potable dans les zones rurales. A la décharge de Saâd Eddine El Othmani, soulignons que les objectifs ont même été revus à la hausse.
Rappelons-nous qu’en avril 2017 déjà, lors de la présentation du programme gouvernemental, il avait tablé sur la réalisation de 15 grands barrages à hauteur de 3 barrages par an pendant la période 2017/2021, outre la construction de 10 petits barrages par an.
C’est bien d’avoir de l’ambition, encore faut-il, au-delà des discours de circonstance, faire preuve de pragmatisme. Car il ne faut pas perdre de vue que si El Othmani fait actuellement régulièrement le point sur les actions gouvernementales, c’est uniquement suite aux instructions du Souverain qui a demandé un suivi rigoureux et l’évaluation de tous les projets lancés à travers le Royaume.
Sur la question de l’eau justement, le Roi avait intimé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires, au regard notamment des «manifestations de la soif» qui ont eu lieu récemment dans certaines régions du Royaume qui font face à des pénuries d’eau potable assez régulières.
Les bonnes paroles ne suffisent désormais plus pour apaiser les esprits…., encore moins pour étancher la soif des populations. Et au plus haut sommet de l’Etat, l’on veille pour qu’il en soit ainsi. Et c’est incontestablement une nouvelle ère qui s’ouvre dans la gestion des affaires publiques.■
D. W.