Les envois de fonds vers l’Afrique seront revus à la baisse de 21% en 2020, soit 18 milliards de dollars de moins pour les personnes qui en dépendent en raison de la pandémie de la COVID-19, a indiqué mercredi la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), basée à Addis-Abeba.
Cette baisse est due aux effets graves que la pandémie du Covid-19 a eu sur les envois de fonds vers l’Afrique, principalement en raison de la situation des migrants dans les pays les plus touchés, selon un rapport intitulé «Préserver les envois de fonds à l’époque de la COVID-19» qui a été lancé conjointement par la CEA-ONU et l’organisation anti-pauvreté ONE.
Le rapport note que les envois de fonds ont augmenté régulièrement au cours des dernières décennies et sont devenus le principal afflux financier dans les pays en développement, dépassant l’aide étrangère, les flux de capitaux privés et les Investissements directs étrangers.
«En Afrique, une personne sur cinq effectue ou reçoit des envois de fonds internationaux. Le Coronavirus a gravement affecté les envois de fonds vers l’Afrique, qui seront revus à la baisse de 21% en 2020, soit 18 milliards de dollars de moins pour les personnes qui en dépendent. Il est donc essentiel de préserver cette bouée de sauvetage essentielle pour l’Afrique », a souligné le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA-ONU, Stephen Karingi.
«Alors que le monde entre dans une récession économique incomparable, les envois de fonds seront plus importants que jamais pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, en particulier celles qui n’ont pas accès aux filets de sécurité économiques et sociaux. Les gouvernements du monde entier devront prendre des mesures efficaces pour faciliter et stimuler les envois de fonds afin de soutenir la lutte contre la COVID-19 et, à terme, de bâtir un monde post-pandémique plus durable», a-t-il ajouté.