Les flux commerciaux faisant l'objet de nouvelles restrictions appliquées par les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont maintenus à un niveau historiquement élevé entre mi-octobre 2018 et mi-mai 2019, indique mardi l'OMC.
"Les échanges visés par les mesures de restriction des importations appliquées pendant la période considérée sont estimés à 339,5 milliards d’USD, le deuxième montant le plus élevé jamais enregistré après le montant record de 588,3 milliards d’USD atteint au cours de la période précédente", précise un rapport de milieu d’année du DG de l'OMC sur les faits nouveaux relatifs au commerce.
Ensemble, ces deux périodes révèlent une augmentation spectaculaire des échanges visés par des mesures de restriction des importations, poursuit le rapport.
Le rapport souligne que "les tensions commerciales ont continué de faire la une des journaux et de renforcer l’incertitude entourant le commerce international et l’économie mondiale, les économies du G20 représentant la très grande partie de la couverture commerciale des mesures restrictives à l’importation au cours de la période considérée".
Il montre également "que ces turbulences se poursuivent après la période précédente (entre la mi-octobre 2017 et la mi-octobre 2018) qui a vu un nombre record de nouvelles mesures restrictives introduites (588,3 milliards USD)".
La plupart de ces mesures, fait observer la même source, "sont restées en place et ont été complétées par une série de nouvelles mesures au cours de la période actuelle, qui ont également atteint un niveau historiquement élevé".
Le rapport révèle que les membres de l'OMC ont appliqué 38 nouvelles mesures restrictives pour le commerce au cours de la période considérée, principalement par le biais de hausses de tarifs, d'interdictions d'importer, de sauvegardes spéciales, de taxes à l'importation et de droits d'exportation.
Les membres de l'OMC ont également mis en œuvre 47 nouvelles mesures visant à faciliter les échanges au cours de la période considérée, notamment l'élimination ou la réduction des droits de douane à l'importation, l'élimination ou la simplification des procédures douanières applicables aux exportations et la réduction des taxes à l'importation, ajoute la même source.■