• La nouvelle alliance des cabinets internationaux FIRON & CO. et UGGC Africa rend possible la création d’une plateforme intégrée de services juridiques et fiscaux au soutien des investissements entre Israël et le Maroc et plus généralement en Afrique.
• Entretien avec Ali Bougrine, Managing partner UGGC Africa Firmlaw et avocat au Barreau de Paris.
Propos recueillis par M.D
Laquotidienne : Quels sont les principaux objectifs de la nouvelle alliance entre les cabinets internationaux FIRON & CO. et UGGC Africa ?
Ali Bougrine : A travers cette alliance, c’est avant tout la volonté de créer une plateforme intégrée de services juridiques et fiscaux au soutien des investissements entre Israël et le Maroc et plus généralement en Afrique. Nous sommes convaincus qu’avec cette alliance, nous disposerons des moyens techniques et humains pour mieux accompagner nos clients. Avant tout, notre ambition est qu’UGGC Africa devienne le cabinet leader sur l’axe Israël - Maroc-Afrique.
Laquotidienne : Sur le plan opérationnel, comment cette nouvelle alliance fonctionnera-t-elle et quelles sont les synergies et complémentarités des deux cabinets d’avocats d’affaires ?
A.B : Sur le plan opérationnel, nous avons mis en place des comités communs où nos équipes travailleront ensemble pour rendre un service toujours plus adapté aux besoins de nos clients. Ainsi, nous avons constitué des comités d’experts par domaine d’expertise et secteur d’activité mais également des comités communs en matière de marketing et de business développement. Nous sommes convaincus que la mise en place de ces équipes communes, composées majoritairement d’avocats et de juristes israéliens et africains, permettra d’apporter à nos clients une vraie valeur ajoutée, notamment par une meilleure compréhension de leurs activités et de leurs enjeux.
Laquotidienne : Selon vous, quels sont les secteurs qui présentent le plus d’opportunités d’affaires entre le Maroc Et Israël ? Et concrètement, quelle sera la valeur ajoutée de votre alliance pour les communautés d’affaires de part et d’autre ?
A.B : Notre souhait est d’accompagner les investissements des sociétés israéliennes très présentes dans le secteur des nouvelles technologies (MedTech, Fintech etc.) et dans l’industrie (aéronautique, défense, etc.) dans leurs investissements en Afrique et plus particulièrement au Maroc (près de 500 millions d’euros annuels d’investissements sont espérés). Les secteurs de l’immobilier, des infrastructures mais également de l’«hospitality» présentent à notre sens de belles opportunités sur laquelle FIRON-UGGC Africa entendent se placer. Concernant notre valeur ajoutée, comme indiqué précédemment, elle réside dans la capacité de mettre à disposition de nos clients des juristes experts disposant à la fois d’une connaissance précise du marché israélien et africain, combinée à une vraie expertise sectorielle.
Laquotidienne : Cette alliance représente-t-elle véritablement le meilleur des expertises, distillées par des équipes mixtes et proactives ?
A.B : Nous souhaitons rassembler les meilleures expertises et la connaissance des problématiques locales pour proposer aux acteurs privés et publics un accompagnement adapté à leurs enjeux. Un service de proximité sera assuré dans toutes les juridictions ! Au-delà de ces atouts, nous souhaitons offrir à nos clients un service morocco-israélien ou africano-iIsraelien, c’est-à-dire des équipes maîtrisant à la fois les réglementations des juridictions locales mais également la culture et les attentes de nos clients.
Laquotidienne : Enfin, le droit des affaires au niveau des deux pays respectifs est-il suffisamment attractif pour les investisseurs étrangers ?
A.B : Les Accords d’Abraham vont générer à notre sens un flux d’investissements sans précédent entre Israël et le Maroc et par extension en Afrique. Le Royaume du Maroc dispose d’un arsenal législatif et réglementaire mature qui depuis plus d’une double décennie a fait ses preuves en matière d’attractivité des investissements étrangers. A titre d’exemple, nous pourrions évoquer le succès de Casablanca Finance City qui a permis d’attirer un certain nombre de groupes internationaux pour faire de Casablanca leur plateforme africaine. Il en est de même de l’instauration de nombreuses zones franches telles que Casanearshore, TangerMed, Midparc, Atlantic Free Zone, offrant un cadre juridique et fiscal attractif pour les investisseurs étrangers.