Le climat général des affaires dans l'industrie, au premier trimestre 2022, aurait été "normal" selon 57% des entreprises et "défavorable" selon 36% d'entre elles, indique Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette dernière proportion varie de 30% dans "l'agro-alimentaire" et dans la "chimie et parachimie" à 50% dans le "textile et cuir", tandis que les industriels de "l'électrique et électronique" indiquent un climat des affaires "normal", ressort-il des résultats trimestriels de l'enquête de conjoncture de BAM.
Pour les conditions d'approvisionnement au T1-2022, elles auraient été "normales" selon 52% des industriels et "difficiles" selon 44% d’entre eux, fait savoir la même source. Par branche, elles auraient été "normales" selon 67% des entreprises de la "mécanique et métallurgie", 66% du "textile et cuir", 59% de l'"agro-alimentaire", 40% de la "chimie et parachimie" et 22% de l'"électrique et électronique". Cependant, les conditions d’approvisionnement sont qualifiées de "difficiles" par 78% des entreprises de l'"électrique et électronique", 56% de la "chimie et parachimie", 38% de l'"agro-alimentaire", 27% du "textile et cuir" et 24% de la "mécanique et métallurgie".
S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal dans l’ensemble des branches d’activité. Concernant l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, ils auraient connu une stagnation particulièrement dans l'"agro-alimentaire", dans la "chimie et parachimie" et dans l'"électrique et électronique". En revanche, 40% des entreprises du "textile et cuir" une hausse des effectifs alors que 46% de la "mécanique et métallurgie" déclarent plutôt une baisse.
Pour les trois prochains mois, la majorité des industriels anticipe une stagnation des effectifs employés, note la même source. En ce qui concerne les coûts de production au T1-2022, les industriels indiquent une hausse des coûts unitaires de production et ce, dans toutes les branches d’activité.
Cette augmentation est attribuable, selon les industriels, à l’accroissement des coûts des matières premières et de l’énergie. La situation de la trésorerie aurait été jugée, quant à elle, de "normale" par 62% des industriels et "difficile" par 25% d’entre eux. Par branche, ces proportions sont respectivement de 85% et de 8% dans la "chimie et parachimie", de 63% et de 37% dans le "textile et cuir", de 58% et de 37% dans l'"agroalimentaire". En revanche, elle aurait été qualifiée de "difficile" par 71% des entreprises de l'"électrique et électronique" et "normale" par 29% d’entre elles.
Pour ce qui est de la "mécanique et métallurgie", la situation de la trésorerie aurait été aisée selon 44% des industriels et normale selon 38%.