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Les plus démunis trinquent… toujours

Les plus démunis trinquent… toujours

Les Marocains sortent de l’Aïd Al-Adha lessivés. Complètement. Les dépenses totales des ménages à l’occasion de cette fête sont estimées par le hautcommissariat au Plan à 18 Mds de DH. Les foyers les plus impactés  ? Ce sont les plus démunis  : ils sont confrontés à des dépenses exceptionnelles occasionnées par cet événement, dont le poids sur leur budget mensuel est de 42% pour les 10% des ménages les plus défavorisés, contre 13,3% pour les 10% des ménages les plus aisés.

Un événement qui intervient en pleine période inflationniste, marquée par une hausse du niveau général des prix. Les ménages les plus précaires sont d’ailleurs ceux qui trinquent davantage durant cette période marquée par le renchérissement des denrées alimentaires. Ce que confirme la note de la Banque mondiale publiée en février dernier  : «l’inflation annuelle a été pratiquement 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10% les plus riches, principalement en raison de l’impact de la hausse des prix alimentaires qui représentent une part plus importante de dépenses chez les ménages les plus pauvres».

Avec une inflation qui devrait ressortir à 6,2% en moyenne cette année, les plus pauvres continueront donc à voir leur pouvoir d’achat comprimé, alors que se signalent déjà les dépenses liées à la prochaine rentrée scolaire. Oui, le tableau est bien sombre pour les ménages marocains les plus modestes. Et si tant est que ça peut «consoler» un peu, au niveau macro l’économie nationale affiche meilleur profil.

C’est ce que montrent les indicateurs publiés lundi dernier par le haut-commissariat au Plan. L’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2023 fait en effet ressortir une amélioration de la croissance économique nationale, qui s’est établie à 3,5% contre 0,5% durant la même période de l’année 2022, avec des activités non agricoles en augmentation (en volume) de 3,2% et des activités du secteur agricole en hausse de 6,9%. Le produit intérieur brut a affiché un accroissement de 3,5% en volume au lieu de 0,5% au T1 2022, dans un contexte caractérisé par une contribution positive des échanges extérieurs et une amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale.

Autre motif de satisfaction : le Royaume se classe au 16ème rang des pays émergents qui attirent le plus les investisseurs, devant l’Afrique du Sud (17ème) et derrière l'Egypte (14ème), selon le Foreign Direct Investment Confidence Index 2023 (FDICI) publié par le cabinet de conseil en stratégie américain A.T. Kearney en avril dernier. Un positionnement qui va considérablement s’améliorer à la faveur notamment de la nouvelle Charte sur l’investissement. 

 

Par D. William

 

 

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