Célébrée le 13 février de chaque année, la Journée internationale de la radio est l’occasion pour les professionnels de revenir sur les principales avancées en matière de ce média parfaitement ancré dans le quotidien des auditeurs aux quatre coins du monde.
Dans un communiqué diffusé lundi 14 février, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle dresse un ensemble de constats relatifs à l’évolution connue par le paysage radiophonique marocain en 15 ans de libéralisation.
La HACA considère que la radio privée représente aujourd’hui la figure dominante du paysage médiatique marocain libéralisé, et gagnerait par conséquent à être mieux connue et appréhendée. Avec l’avènement d’internet, ces radios sont parvenues à tisser des liens solides avec une diaspora à l’étranger, nombreuse et aux profils pluriels.
A fin 2021, l’offre radiophonique nationale privée est portée par 13 opérateurs diffusant 20 services radiophoniques en FM, dont 7 radios à couverture nationale, 4 radios à couverture multirégionale, 2 réseaux de 8 radios régionales, 1 radio multi-locale, en plus d’un bouquet de 11 radios diffusées sur Internet, précise la HACA.
Par ailleurs, l’offre publique compte 5 services radiophoniques à couverture nationale et 11 services à couverture régionale.
Grâce à l’engagement du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle et aux efforts des opérateurs, beaucoup de progrès ont été réalisés au plan de l’équité territoriale de la couverture radiophonique privée, note la HACA, soulignant qu’entre 2007 et 2021, elle a assigné 491 fréquences à la diffusion des services radiophoniques privées.
A cheval sur le suivi des programmes radiophoniques, la HACA garde un œil avisé sur la contribution des radios privées aux missions de service public, notamment pour ce qui est de leur participation à la sensibilisation de la population aux mesures préventives de la lutte anti-Covid, et pour avoir joué un rôle non négligeable dans la promotion de l’expression du pluralisme d’opinion lors de la couverture médiatique des élections générales du 8 septembre.
Néanmoins, le modèle économique constitue, selon la HACA, une ombre au tableau. De fait, la radio classique, reposant principalement sur le financement publicitaire, trouve aujourd’hui sa limite dans un marché publicitaire convoité par les GAFA et doit s’adapter en urgence au bouleversement des modes de consommation des médias et de la forte concurrence des formats numériques.