"Le Maroc est prêt à passer au régime de change flexible". C'est ce que vient de déclarer Nicolas Blancher, le chef de la mission de consultation du Fonds monétaire international (FMI), en visite actuellement au Maroc, qui tient une conférence de presse pour présenter les conclusions de ses consultations avec les autorités marocaines au titre de l’article IV du FMI et de la revue de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL). Selon lui, les prérequis sont réunis pour cette réforme "souveraine", d'autant que "les équilibres macroéconomiques sont retrouvés, les cadres de politique monétaire et économique sont renforcés et il n'y à pas d’exposition au risque de change, comme l'ont montré les différents stress tests que nous avons effectués".
Blancher rappelle par ailleurs que la plupart des pays qui ont initié cette démarche l'on fait par contrainte et sous la pression. "Pour le cas du Maroc, c'est l’inverse, il est dans une position de force", souligne-t-il, tout en précisant qu'"on ne voit pas de désalignement du Dirham et il n'y a pas de raison fondamentale pour que le Dirham soit déprécié", et ce malgré la baisse des réserves de change.
Pour ce qui est des raisons du report de mise en oeuvre de la réforme, Blancher reste prudent :"il faut poser la question aux autorités marocaines".