Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a signé, mercredi à Rabat, des conventions de partenariat avec cinq centres hospitaliers universitaires (CHU) pour la mise à niveau des bâtiments et la rénovation du plateau technique pour une enveloppe globale de 1,7 milliard de dirhams.
Ces conventions s'inscrivent dans le cadre d'un programme d'action structurant d'une durée de deux ans, élaboré par le ministère en partenariat avec les CHU Hassan II de Fès, Ibn Rochd de Casablanca, Ibn Sina de Rabat et Mohammed VI de Marrakech et de Oujda, en vue de faciliter l'accès aux services de santé, améliorer la qualité de ces établissements et renforcer leur attractivité.
Ce programme intervient dans le cadre de la mise en œuvre du chantier de réforme du système de santé national, en exécution des Hautes Instructions Royales appelant à opérer une révision radicale du système de santé et à ériger la promotion du secteur parmi les initiatives urgentes à entreprendre pour être à la hauteur du chantier de généralisation de la protection sociale ordonné par SM le Roi Mohammed VI.
Il s'inscrit également dans le cadre de l'institutionnalisation de l'obligation du respect du circuit des soins avec le passage en premier lieu par les établissements de soins de santé primaires ou chez un médecin généraliste ou de famille, afin d'améliorer les conditions de prise en charge des patients et de réduire les coûts inutiles.
Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, s'est félicité de la signature de ces conventions qui arrive à point nommé, certains centres hospitaliers universitaires étant "devenus anciens avec des équipements obsolètes".
Rappelant l'adoption, en conseil des ministres, du projet de loi-cadre 06-22 relatif à la réforme du système national de santé élaboré en exécution des Hautes Instructions Royales, Aït Taleb a réaffirmé l'importance de la mise à niveau dans cette refonte. Il a ainsi souligné l'impératif d'augmenter l'attractivité des structures hospitalières publiques, surtout avec la généralisation de la couverture médicale, ajoutant que ces conventions seront mises en œuvre avant fin 2022 en prévision du basculement, à partir du 1er décembre, du système Ramed vers celui de l'Assurance maladie obligatoire à même de recevoir les patients dans les meilleures conditions.
Le directeur du CHU-Rabat, Pr Abdelkader Errougani, a souligné l'intérêt que le Souverain accorde à la santé du citoyen en donnant notamment Ses Hautes Instructions pour la mise à niveau des CHU dans le cadre de la refonte du système de santé, qualifiant de "très louable" cette initiative qui permettra à ces établissements de disposer d'équipements de pointe et d'attirer les patients face à la concurrence des cliniques privées, mais aussi d'accueillir et de prendre en charge des patients africains dans le cadre de la coopération et du partenariat avec les pays d'Afrique subsaharienne.
De son côté, le directeur du CHU-Casablanca, Pr Moulay Hicham Afif, a salué cette importante initiative qui permettra aux CHU de renouveler leurs équipements afin d'être à la pointe de la technologie et de répondre à la demande du citoyen par une nouvelle offre de soins de santé.
Le directeur du CHU-Marrakech, Pr Lahcen Boukhanni, s'est aussi félicité de ce partenariat avec le ministère de tutelle visant la modernisation du bâtiment et du plateau technique de telle sorte à garantir une offre de soins régionale répondant aux normes internationales de prise en charge des citoyens.
Même son de cloche chez le directeur du CHU-Fès, Pr El Amine Al Alami Mohamed Noureddine, qui a salué cette initiative singulière tendant à répondre aux besoins de la population en lui assurant une proximité des services et une offre de soins de haut niveau face à la compétitivité du secteur privé.
Le directeur du CHU-Oujda, Pr Abdelkrim Daoudi, s'est également réjoui de ce partenariat qui permettra aux CHU d’être plus accessibles à l'ensemble des citoyens et d'améliorer la prise en charge de plusieurs pathologies.