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Un catalyseur de risques politiques et sociales nommé Covid-19

Un catalyseur de risques politiques et sociales nommé Covid-19

 

Dans un communiqué de presse publié le 1er octobre 2020, Coface a mis à jour son indice de risque politique. Ce dernier met en exergue une double tendance : d'une part, une diminution du risque de conflit au niveau mondial, et d'autre part une augmentation du risque de fragilité politique et sociale, amplifiée selon l’exposition à la pandémie.

 

Par crainte et par contrainte, entreprises et ménages ont reporté leurs dépenses et leurs projets d'investissement. 
Coface prévoit un taux de croissance mondial de -4,8% en 2020, suivi d'un rebond de 4,4% en 2021. 
Au final, le PIB de la zone euro et celui des Etats-Unis resteraient l’année prochaine respectivement 3,5 points et 2 points en dessous des niveaux de 2019. 
Il faudrait donc au moins 3 ans pour revenir aux niveaux de production d'avant la crise. 
De la même manière, le rebond du commerce mondial ne sera que partiel : +3,5% attendu par Coface en 2021 après -13% cette année.

Selon Coface, un niveau d'activité économique durablement inférieur à celui d'avant la crise devrait favoriser une montée de la pauvreté, des inégalités de revenu et donc du mécontentement social.

Cette année, un nouvel indice vient s’ajouter aux indicateurs traditionnels pris en compte pour mesurer l’indice de risque politique, celui de l’exposition à la pandémie. 
Mesurant le degré de satisfaction des opinions publiques de la gestion de la crise sanitaire par les autorités, cet indice suggère que la pandémie pourrait amplifier les mouvements sociaux hérités de la période pré-COVID.

Parmi les économies matures, l’Espagne, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France connaissent le degré d’insatisfaction des opinions publiques face à la gestion de la crise sanitaire le plus élevé. 
Dans le monde émergent, l'Iran et la Turquie sont parmi les pays dont le niveau de risque social a le plus augmenté. 
Plusieurs pays d'Amérique latine (Brésil, Mexique, Pérou, Colombie), ainsi que l'Afrique du Sud, présentent à la fois un risque politique et social élevé, doublé d’une forte exposition à la crise COVID-19.

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