Ph. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères
Les travaux du 38ème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se sont poursuivis dimanche au siège de l'organisation panafricaine à Addis-Abeba, avec une participation remarquée du Maroc.
Fidèle à sa vision proactive et engagée, le Royaume a une nouvelle fois confirmé son rôle moteur dans la dynamique de coopération et de développement à l'échelle continentale.
Au cœur de cette rencontre continentale, les dirigeants africains ont abordé des thèmes importants tels que la paix et la sécurité, l'intégration économique et les changements climatiques.
La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a également occupé une place centrale dans les débats, en tant que levier majeur pour la croissance et l'inclusion économique.
Le Maroc, par sa voix et ses actions, s'est affirmé comme un acteur incontournable de cette Afrique en marche. La proposition marocaine d'instaurer une trêve humanitaire au Soudan durant le mois de Ramadan, afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, a été saluée et adoptée à l'unanimité par les membres du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA.
Une initiative qui traduit la solidarité africaine prônée par le Maroc et sa volonté de contribuer activement à la stabilité régionale.
Sur le front de la santé, le Maroc a annoncé une contribution significative pour renforcer la sécurité sanitaire du continent. Cette décision s'inscrit dans la continuité des efforts déployés depuis la pandémie de Covid-19, où le Royaume avait envoyé des aides médicales à plusieurs pays africains, incarnant ainsi la solidarité effective et pragmatique.
Le sommet d'Addis-Abeba a également été marqué par l'absence de la question du Sahara marocain de l'agenda officiel. Une réalité qui révèle la détermination de l'UA à se concentrer sur les priorités réelles du continent et à s'éloigner de son instrumentalisation par certaines parties adverses.
Cette orientation traduit la reconnaissance croissante de la pertinence de l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc comme solution pragmatique et réaliste à ce différend régional.
Depuis son retour au sein de l'UA en 2017, le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, a multiplié les initiatives au service des intérêts communs africains.
Le leadership marocain a notamment été reconnu avec la désignation du Souverain comme Leader de l'UA sur la question migratoire, donnant naissance à l'Observatoire africain des migrations basé à Rabat.
Les initiatives marocaines en matière de changement climatique, lancées en 2016 lors du Sommet africain pour l'action, constituent aujourd'hui encore un modèle de résilience environnementale. De même, la "Déclaration de Tanger" est venue renforcer l'approche intégrée liant paix, sécurité et développement.
Par ailleurs, le Maroc a su positionner des profils de haut niveau au sein des structures de la Commission de l'UA, témoignant de la crédibilité et de l'expertise du Royaume.
Cette présence active se traduit également par une participation régulière et engagée aux débats stratégiques, notamment au sein du CPS, où le Maroc a siégé pour deux mandats consécutifs.
Le 38ème sommet ordinaire de l'UA a ainsi illustré la volonté collective d'une Afrique unie, maîtresse de son destin et engagée dans une dynamique de développement inclusif et durable. Le Maroc, par son engagement constant, confirme sa place de partenaire de confiance et d'acteur central dans cette dynamique.