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Algérie: Les illuminés de la République

Algérie: Les illuminés de la République

 

Alger voit le mal partout. Des ennemis partout. Les dirigeants au pouvoir sont soit dans le déni et le mensonge permanents, soit des illuminés. Dans les deux cas, c’est très grave. Primo, être dans le déni, c’est occulter sciemment la gravité de la situation économique et sociale que vivent les Algériens.

C’est les détourner de l’essentiel pour tenter de focaliser leur attention sur le terrain scabreux de la géopolitique, dans lequel le pouvoir en place s’avère être un génie pour travestir les faits et manipuler vilement son peuple.

C’est vouloir coûte que coûte se maintenir au pouvoir et se dédouaner de ses échecs en désignant des coupables virtuels à la déliquescence d’un pays au sous-sol pourtant si riche, mais dont les dividendes sont partagés depuis des décennies entre bons copains, qui ont en commun le sens de la gabegie et de la dilapidation des deniers publics. Secundo, voici comment le Larousse définit un illuminé : «Personne dénuée d'esprit critique, qui soutient une doctrine avec une foi aveugle, un zèle fanatique».

Il faut donc croire que l’Algérie est actuellement dirigée par des illuminés. Et ce n’est pas les insulter que de le soutenir. Car s’ils étaient dotés ne serait-ce que d’un poil d’esprit critique, ils allaient se remettre sérieusement en question pour ouvrir une nouvelle ère, après celle de Bouteflika. Ils avaient une formidable occasion de poser les fondements d’une Algérie qui aspire à la prospérité, libérée des chaînes d’un système politique pernicieux et avilissant, qui privilégie la rente, la corruption et les passe-droits.

Au lieu de cela, le pouvoir en place œuvre pour perpétuer ce système et le rendre immortel afin de préserver tous ses privilèges indus. C’est pourquoi le mouvement contestataire, qui dure depuis plus d’un an, reste encore vivace, revivifié ces derniers jours par une diaspora algérienne très remontée qui, de Paris à Genève, demande un changement de régime.

Un régime vivement contesté donc, qui porte ostensiblement en bandoulière sa devise «tout pour nous, les miettes pour le peuple», et qui a érigé sa «haine pour le Maroc» en doctrine. Et c’est quand même alarmant de constater un désert intellectuel si étendu dans ce cercle qui se partage avidement le pouvoir, d’autant qu’il n’y en a pas un qui appelle à la raison.

Au discernement. A un peu plus d’intelligence dans la gestion des affaires de ce pays. Forcément, ils conduisent l’Algérie et ses citoyens à la dérive. Mais tout cela ne saurait résister éternellement à la volonté pacifique d’un peuple qui aspire simplement à vivre mieux, dans une Algérie nouvelle. 

 

 

Par D. William

 

 

 

 

 

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