Saad Eddine El Othmani nommé chef de gouvernement : c'est incontestablement l'info du jour.Le "psychiatre du PJD" hérite donc de la lourde tâche de former le prochain gouvernement. Pour ne pas dire de la patate chaude. Réussira-t-il là où Benkirane a échoué ? C'est aujourd'hui la grande question. Dans cet exercice délicat qui l'attend, il devra, sans aucun doute, faire appel à ses compétences diplomatiques, même s'il n'aura occupé le poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération (du 3 janvier 2012 au 10 octobre 2013) que peu de temps. Avoir le sens du compromis pour contourner les calculs politiques et mettre les intérêts supérieurs de la Nation comme priorité absolue seront, de toute évidence, nécessaires pour former une majorité gouvernementale. Ira-t-il cependant jusqu'à sacrifier les intérêts du PJD ? Cédera-t-il la où son prédécesseur s'est voulu intransigeant ? Il n'aura pas, en tout cas, cette période de grâce dont a bénéficié Abdelilah Benkirane. Il devra faire vite. Et bien. Car, cette crise politique, au-delà d'agacer les citoyens, irrite au plus haut sommet de l'Etat. ■