(Photo AFP)
Gaza est en deuil. Israël jubile. Ce sont au total 18 Palestiniens qui sont tombés sous les balles de l’armée israélienne depuis le 30 mars.
Voilà comment a tourné au massacre une manifestation qui se voulait pacifique, organisée à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l'occasion du 42ème anniversaire de la Journée de la terre.
La violence des forces israéliennes a également fait plus de 1.400 blessés parmi les milliers de Palestiniens.
Cette tuerie des forces d'occupation israéliennes contre des Palestiniens désarmés a été fermement condamnée par le Maroc, dont le Souverain préside le Comité Al Qods.
Ce dernier a d’ailleurs adressé un message au président palestinien Mahmoud Abbas, dans lequel il lui signifie, entre autres, «la solidarité entière et sincère du Royaume du Maroc (…) et son soutien constant pour la défense des droits légitimes du peuple palestinien, particulièrement son droit à l’indépendance, à la liberté et à l’établissement d’un Etat indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods Est comme capitale».
Même réaction du côté de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), pour laquelle cette agression brutale «constitue un terrorisme d'Etat et un crime qui requiert une enquête».
L'Union parlementaire arabe, pour sa part, fustige «l'assassinat de Palestiniens par les forces d'occupation».
Le bilan risque cependant de s’alourdir, surtout que le mouvement de protestation doit prendre fin le 15 mai, jour que les Palestiniens appellent la "Nakba", marquant le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création de l'Etat hébreu en 1948.
Pour autant, jusqu’à présent, Israël fait la sourde oreille, le Premier ministre Benjamin Netanyahu allant jusqu’à féliciter l’armée après les heurts qui ont fait plusieurs victimes palestiniennes.
Une sorte de permis de tuer en quelque sorte.■
D. W.