La nouvelle équipe aux commandes depuis le 7 octobre 2021 doit élaborer une feuille de route solide et cohérente.
Les Marocains, toutes couches sociales confondues, se posent des questions de fond, analysent, commentent, par médias interposés et sur les réseaux sociaux, et tentent d’y voir clair dans la politique telle qu’elle sera vécue durant les cinq prochaines années, avec un nouveau gouvernement en place et aux commandes.
Mais avant d’apporter les réponses idoines, ce futur gouvernement se doit d’abord d’écouter les voix, toutes les voix, de tous les Marocains. Il se doit de prendre le pouls de la société et de faire le diagnostic infaillible pour ne pas se tromper de priorités, ni de cibles ni des urgences à mettre sur pied pour solder le compte d’une décennie de ratages, d’approximations, d’hésitations et d’attentisme.
Dans cette optique, il n’y a qu’un choix à faire et il ne souffre d’aucune ombre : celui du pragmatisme politique. Autrement dit, la mise en place d’une politique offensive, volontariste, audacieuse, en phase avec la modernité, ouverte sur les grands changements que connaît le monde aujourd’hui, s’appuyant sur une vision logique et rationnelle du progrès et du développement, qui obéit à différents paramètres et paradigmes qui doivent être traités avec vigilance et beaucoup de recul. Avec cet impératif revendiqué par les Marocains : mettre un terme aux populismes de tous bords, en finir avec les idéologies rétrogrades et archaïques pour inscrire le pays résolument dans l’avenir, avec tout ce que cela suppose comme défis et comme challenges.
Cette nouvelle équipe aux commandes depuis le 7 octobre 2021, doit élaborer une feuille de route solide et cohérente, une carte axée principalement sur les réponses adéquates à apporter dans le cadre de ce nouveau modèle de développement, pensé, réfléchi et mis sur pied par une équipe pluridisciplinaire qui a travaillé durant des mois, autour d’un ingénieur en chef, Chakib Benmoussa, avec un document à la clef qui sert d’ossature et d’assises mobiles aux différentes politiques à suivre, dans tous les domaines : économique, social, culturel et humain.
Nous pouvons y lire en substance ce qui suit : «Ce modèle incarne une manière rénovée de concevoir le développement ; une manière plus participative qui associe tous les acteurs et démontre qu’un débat franc et responsable sur l’avenir du pays est possible avec les citoyens et les acteurs du développement et qu’il peut déboucher sur des propositions constructives et adaptées aux réalités du terrain… Le nouveau modèle de développement propose comme ambition commune celle d’un Maroc prospère, d’un Maroc des compétences, d’un Maroc inclusif et solidaire, d’un Maroc durable et d’un Maroc de l’audace». Ce sont exactement les piliers qu’a choisis le peuple marocain en votant pour l’exigence de la compétence, en misant sur des profils qui ont fait leurs preuves dans les différents départements qu’ils ont gérés, en refusant de reconduire tous ceux qui ont failli ou qui ont manqué ce grand rendez-vous avec l’Histoire du Maroc.
Mais, concrètement, comment peut-on mettre en pratique cette vision à l’horizon 2035 qui veut donner corps à un Maroc prospère ? Comment traduire dans les réalités politiques et économiques du pays ce Maroc des compétences ? Comment réussir le pari osé d’un Maroc inclusif et solidaire ? Comment, enfin, inscrire dans la durée ce Maroc de l’audace ? C’est au gouvernement de nous proposer des réponses aujourd’hui et de montrer aux Marocains qu’il a un projet bien ficelé et qu’il fera tout pour le rendre tangible et concret.
Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste