Sans le vouloir, Lahcen Daoudi (photo) va peut-être précipiter le remaniement ministériel dont la presse se fait largement écho ces derniers temps. Sa démission surprise, mercredi, enfonce davantage le clou de la suspicion qui entoure actuellement la majorité gouvernementale.
Aujourd’hui, cette majorité semble désorientée, presque tétanisée face à une contestation sociale qu’elle n’a su ni contenir ni gérer, et à laquelle elle semble incapable d’apporter une réponse appropriée.
Tout cela à cause de quoi : une «petite» campagne de boycott qui a pris sa source sur les réseaux sociaux, minimisée à ses débuts, et qui se transforme en crise politico-économique, avec à la clé des milliers d’emploi menacés.
Mauvaise gestion de la campagne de boycott et communications défaillantes, voire douteuses ont suffi pour exaspérer la masse contestataire.
Et quand un gouvernement devient inaudible et que la parole politique est franchement chahutée, c’est que le temps est peut-être venu de changer les «composantes» de la majorité.
Sauf qu’il est peu probable, dans le contexte actuel, qu’un simple jeu de chaises musicales puisse calmer les esprits rebelles.■
D. W.