L’Istiqlal devra patienter avant de faire son entrée dans le gouvernement. Alors que l’on s’attendait à ce que le parti dirigé par le tout nouveau secrétaire général, Nizar Baraka (photo), rejoigne la coalition gouvernementale, après notamment le limogeage de quatre ministres, c’est une toute autre lecture que donne Saâd Eddine El Othmani. Le chef de gouvernement a, en effet, affirmé qu’il a entamé les premiers contacts avec les partis du Mouvement Populaire (MP) et du Progrès et du Socialisme (PPS) pour la proposition de noms en vue d’occuper les postes ministériels vacants au sein du gouvernement. Et ce, en exécution du contenu du communiqué du cabinet royal.
Ces deux deux partis devront donc proposer des noms de nouveaux ministres. Le PPS réunira, à cet effet, son comité central le 4 novembre, alors que le MP tiendra une réunion de son bureau politique. Par ailleurs, fait savoir El Othmani, le décret de nomination des ministres et secrétaires d’État qui assureront l’intérim de ceux démis de leurs fonctions est en cours d’élaboration, dans un souci de garantir la continuité du service public et de l’action gouvernementale.
L’Istiqlal devrait donc rester en mode stand-by. Mais Baraka ne va certainement pas chômer. Bien au contraire : il est appelé à mettre de l’ordre dans un parti qui a perdu son lustre d’antan et qui est miné par de nombreuses querelles intestines. Surtout, le grand challenge est de lui faire (re) jouer les premiers rôles sur la scène politique marocaine.■
D. W.